La riposte biélorusse aux sanctions européennes pourrait être très sévère, a déclaré lundi à Minsk le président biélorusse Alexandre Loukachenko.
"Ces sanctions que vous brandissez devant notre nez, nous les tolérons encore. Mais si vous franchissez la "ligne rouge", nous riposterons de façon la plus sévère", a lancé le leader biélorusse lors de la cérémonie de remise des lettres de créance des ambassadeurs étrangers.
"J'exhorte les Européens à (…) ne pas faire de crasses à la Biélorussie, elle ne le mérite pas", a déclaré M.Loukachenko.
Selon lui, les rapports qui existent entre la Biélorussie d'un côté, et la Russie, la Chine, l'Inde et les pays centrasiatiques de l'autre, sont "suffisants" pour assurer une vie digne pour les Biélorusses. Toutefois, même si Minsk perd tous ces liens, "les Biélorusses tiendront jusqu'au bout pour défendre leur indépendance et leur souveraineté", a poursuivi M.Loukachenko.
Et d'ajouter que la Biélorussie était un Etat aussi démocratique que les pays d'Europe occidentale.
Alexandre Loukachenko, qui dirige la Biélorussie depuis 1994, est réputé pour son attitude rude envers les opposants de son régime, certains médias lui ayant attribué le titre de "dernier dictateur d'Europe". La violente répression des manifestants qui protestaient contre les résultats de la présidentielle biélorusse du 19 décembre 2010 a provoqué de vives critiques de l'Occident, et plus de 200 responsables biélorusses ont été interdits d'entrée dans les pays de l'UE.