Les dernières négociations remontent à janvier 2011 à Istanbul en Turquie. Les parties n’ont alors même pas réussi à élaborer un ordre du jour. Une lueur de l’espoir est apparue cette année lorsque la Turquie s’est mise à faire des efforts colossaux pour organiser un autre tour de négociations. Au micro l’ambassadeur iranien en Russie, Seyed Mahmoud-Reza Sajjad :
« Les négociations supposent deux parties négociantes. La décision dépend donc à 50% de nous. En ce qui concerne ces 50%, nous sommes prêts à 100% d’obtenir un résultat. Mais il y reste encore 50% de l’autre côté. Bien évidemment, nous ne voulons pas que ces négociations soient ajournées ».
Selon l’ambassadeur, Téhéran voudrait discuter le plan proposé par le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, qui consiste à résoudre le problème nucléaire iranien par étapes. Mais cela ne veut pas dire que l’Iran ait déjà accepté ce plan.
La Russie et la Chine sont contre l’adoption de nouvelles sanctions et bloqueront tout projet de résolution allant dans ce sens au Conseil de sécurité des Nations unies. Une approche différente de la question sera plus utile, estime le directeur du Centre russe des études sociales et politiques, Vladimir Evseïev.
« L’UE pourrait, par exemple, diminuer son paquet de sanctions contre l’Iran alors que ce dernier pourrait en contrepartie faire un geste ».
L’AIEA a envoyé ses représentants à l’ambassade iranienne à Vienne. Il y a des chances que ce dégel des relations entre l’Iran et le groupe 5+1 contribuera à instaurer un climat de confiance lors de la prochaine visite des inspecteurs de l’AIEA à Téhéran prévue aux 20 et 21 février prochain.