Le rapport présenté par Maina Kiai, expert des Nations Unies pour les droits à la liberté de réunion pacifique et d'association, montre que la Géorgie est loin d'être un pays démocratique, a déclaré mercredi le ministère russe des Affaires étrangères.
Le rapport "confirme de nouveau que la Géorgie est loin d'avoir l'image d'un avant-poste de la démocratie et des droits de l'homme qu'elle voudrait bien montrer d'elle", a indiqué le ministère dans un communiqué.
"M.Kiai a déploré de nombreuses violations concernant le fonctionnement des partis politiques: des amendements à la loi sur les partis politiques, adoptés en 2011, qui limitent notablement les libertés politiques, l'ambiance de la peur dans laquelle vivent les opposants, l'oppression des militants, l'évincement des partis de la scène politique, l'impunité des personnes qui violent les droits politiques. Selon le rapporteur spécial, ces mesures restrictives sont appelées à neutraliser certains leaders d'opinion hostiles au régime de Mikhaïl Saakachvili en prévision des élections législatives et parlementaires", a rappelé le ministère.
L'ONU dispose également des informations "sur des licenciements abusifs d'employés suspectés de soutenir l'opposition aussi bien dans les secteurs privé que public", d'après le rapport.
L'expert de l'ONU a en outre exprimé sa préoccupation face à l'utilisation par les autorités de la détention administrative et des condamnations allant jusqu'à 90 jours d'emprisonnement sans procédure ni garanties juridiques, ainsi qu'au "nombre accablant de cas où les forces de l'ordre sont accusées de violence et de mauvais traitements contre des manifestants", indique le ministère.