Le modèle McRaven: l’appétit vient en mangeant

Le modèle McRaven: l’appétit vient en mangeant
Le modèle McRaven: l’appétit vient en mangeant - Sputnik Afrique
S'abonner
Les troupes spéciales US contrôlent tous les continents. Ce n’est pas un scénario d’un film d’Hollywood, mais la stratégie réelle de l’amiral William McRaven. Le chef des forces spéciales US veut obtenir la permission de déployer ses forces en contournant les procédures de vigueur à Pentagone.

L’influence de l’amiral William McRaven à Washington grandit après le raid au Pakistan au cours duquel Oussama Ben Laden a été tué.

A présent, l’amiral essaye de persuader l’administration US de lui administrer plus de pouvoirs. Auparavant, pour cela une demande pertinente de la part du commandant des troupes dans la région était nécessaire. Ensuite la demande venait à l’état-major des armées qui l’étudiait minutieusement et ensuite elle devait être validée par le ministre de la Défense. L’amiral propose d’annuler cette procédure pour déployer ses forces là «où on en a un besoin urgent», avant tout, en Asie, Afrique ou Amérique latine.

De telles propositions venaient dans le passé aussi. Mais les chefs des commandements régionaux étaient contre, tout comme le département d’Etat, car les opérations des commandos empiètent sur la souveraineté des Etats. C’est ce qui a eu lieu après la liquidation de Ben Laden au Pakistan : les relations entre les deux pays se sont considérablement détériorées.

Et aujourd’hui l’initiative de l’amiral n’est pas bien accueille. Mais le haut gradé veut convaincre les sceptiques que notre époque demande un nouveau modèle de la guerre. Le budget du Pentagone ainsi que les effectifs de l’armée diminuent et les Américains, selon l’amiral, «perdent l’intérêt aux grandes guerres et occupations». Suivant les nouveaux désirs des    Américains l’amiral propose de déployer, dans de différentes régions du monde, 12 mille soldats et officiers qui vont combattre les terroristes, libérer les otages et collecter l’information sur les menaces aux intérêts des USA.

«Le modèle McRaven» aujourd’hui paraît tout à fait logique, estime le président de la Fondation de soutien des réformes militaires de Russie Pavel Zolotaryov dans son interview à la Voix de la Russie.

«A cause de la mondialisation le recours direct à la force armée est très limité. Les USA ne peuvent pas ignorer le droit international et le recours d’envergure à la force est incompatible avec la stabilité de l’économie mondiale. La tendance est la suivante: des opérations secrètes menées par les services spéciaux seront plus d’usage».

En effet, les conditions pour mener une guerre ces derniers temps ont radicalement changé, partage l’opinion de M. Zolotaryov l’expert militaire Viktor Litovkine.

«Aujourd’hui il n’y a plus ni ligne de front, ni offensives des blindés. Les opérations sont efféctuées par de petits groupes de militaires avec l’utilisation des armements de haute précision, de l’aviation, de l’artillerie et les forces spéciales. Les USA diminuent leurs dépenses militaires, d’où le recours aux forces spéciales ce qui est économique, moderne et commode».

Selon des médias occidentaux qui se réfèrent aux membres de l’administration US, pour le moment la décision sur la proposition de McRaven n’est pas encore prise. Même si la proposition de l’amiral n’est pas acceptée entièrement, il obtiendra le financement supplémentaire ainsi que l’autorisation d’augmenter les effectifs de ses troupes.

Le gros des effectifs des troupes spéciales US se trouvait au Proche-Orient. Selon les spécialistes, la cible la plus probable pour elles est Téhéran. Ils pensent que le nouveau modèle est testé en Iran ce qui explique les explosions fréquentes aux sites nucléaires iraniens et les attentats visant les chercheurs atomistes. Mais la tâche principale qui est la liquidation du programme nucléaire iranien ne peut pas être résolue par les forces spéciales. Pour cela il faut les bombes et les missiles dont est dotée la Cinquième flotte des USA. Mais pour renverser des régimes qui ne plaisent pas aux USA, les forces spéciales de McRaven sont d’utilité. Les exemples ne manquent pas: «le printemps arabe» est tout récent. Le dernier polygone avant l’Iran est la Syrie où, heureusement le modèle de McRaven ne marche pas pour le moment.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала