Moscou n'exclut pas que les armes fournies à la Syrie puissent tomber entre les mains de l'opposition, a annoncé lundi Mikhaïl Bogdanov, vice ministre russe des Affaires étrangères et représentant spécial du président pour le Proche-Orient.
"Nous avons des informations selon lesquelles l'opposition utilise des lance-roquettes, des mortiers et des véhicules blindés qui pourraient venir de chez nous (la Russie), mais peut-être pas. Après tout, quand il s'agit de livraisons d'armes au Proche-Orient, vous connaissez bien la quantité d'armes fournies dans la région par les pays occidentaux", a déclaré le responsable dans une interview accordée à la radio Echo de Moscou.
"Quant à notre coopération militaro-technique avec la Syrie, il s'agit d'anciens contrats et nous les exécutons sans violer aucune de nos obligations internationales. Aucun embargo n'a été instauré, autrement, comme lors de la crise libyenne, la Russie le respecterait, je vous assure", a-t-il ajouté.
Depuis dix mois, le régime syrien fait face à une contestation populaire sans précédent. Selon les Nations unies, la confrontation entre forces gouvernementales et protestataires a déjà fait plus de 5.000 morts. Damas dément ce chiffre et affirme que le pays est en proie à des bandes armées financées depuis l'étranger, qui ont tué plus de 2.000 militaires et policiers.