Les météorologistes n’attendent pas de hausse de température dans les jours qui viennent. La partie européenne de Russie va subir une troisième vague de froid. Dans la nuit de samedi à dimanche il fera – 35 C°, de 10 degrés en dessous de la norme pour février.
En 2005-2006 la situation était pareille. Voici ce que pronostique l’expert de la Station météorologique mondiale Omar Baddur :
Les oscillations arctiques commenceront à retrouver la norme d’ici à deux-trois semaines. Et nous pouvons compter que déjà la semaine prochaine le froid commencera progressivement à s’en aller.
En attendant les habitants de Russie centrale, d’Europe de l’Ouest et de l’Est doivent patienter.
En Espagne après deux jours de répit des chutes de neige abondantes ont repris. En Bulgarie plusieurs records de baisse de température ont été battus en trois jours. En France la Seine et les canaux ont été pris de glaces.
Presque dans tout le continent les chutes de neige ont provoqué des perturbations des transports terrestres. On s’attend aussi à des à-coups dans les réseaux de distribution de l’électricité, qui fonctionnent déjà à leur limite. En France est établi le record de consommation de l’électricité – plus de 100 mille MW. De telles surcharges risquent de provoquer des avaries sur des réseaux de chauffage. Sur cette toile de fond en début de la semaine des informations faisaient état des livraisons insuffisantes de gaz naturel russe. Ses réserves peuvent être épuisées d’ici à 20 jours. Mais le porte-parole du consortium russe a expliqué qu’il ne s’agissait pas d’une réduction des quantités de gaz fourni, mais de l’impossibilité de satisfaire à toutes les demandes. Alexandre Medvedev, vice-président du conseil d’administration de Gazprom a mis en relief que le consortium était prêt à approvisionner pleinement l’Europe en gaz. Mais cela est empêché par « certaines mesures de régulation » dans l’UE :
On cherche à nous priver d’accès aux capacités de transport de gaz dans le cadre de nos contrats, conclus il y a longtemps. Il me semble qu’on doit réfléchir aux mesures du Troisième paquet énergétique, qui peuvent priver les fournisseurs – pas seulement la Russie, mais aussi d’autres exportateurs – de la possibilité d’honorer ses engagements découlant des contrats en vigueur.
