« C’est un grand succès de la science russe, note l’académicien. Certes, on vient tout juste atteindre le lac et il ne faut pas s’attendre aux données plus ou moins sérieuses. Mais le fait même du forage réussi de 4 km de glace a une valeur scientifique inestimable. »
Les spécialistes sont aux cieux, on compare cette réussite avec le débarquement de l’homme sur la Lune : les hommes ont pénétré dans un autre monde qui est loin de notre Terre non par sa distance, mais le temps.
Le lac est sous la glace dont l’épaisseur est de 4 km. Et personne ne peut prédire le comportement de ses habitants remontés à la surface. C’était le thème de l’enretien de la « Voix de la Russie » avec le chef de l’Expédition russe Antarctique près l’Institut d’Arctique et d’ Antarctique à Saint-Pétersbourg Valériï Loukine :
La glace de cette épaisseur n’a jamais été forée. C’est le puits glacial le plus profond au monde. Il y a deux hypothèses sur la provenance du lac. D’aucuns pensent qu’il existait avant l’époque de la glaciation du continent antarctique, ce processus a commencé il y a 30-40 millions d’années. Mais aussi le lac pouvait naître grâce à la décongélation de la surface inférieure du glacier par le frottement avec les les roches-mères lors du déplacement du glacier. Tous les organismes vivants du lac se développaient selon les lois de l’évolution qui nous sont inconnues.
Selon les analyses d’isothopes, le glacier en Antarctique s’est formé il y a 423 mille ans. Et les couches de glace qui sont plus près de notre époque se seraient formées le plus probablement non pas grâce au compactage de la neige, mais par la glaciation des précipitations liquides en provenance de l’atmosphère. D’où vient cette attention envers cette expérience ?
Non seulement parce que l’Homme se doit de connaître sa patrie, la Terre. Nous testons aussi en Antarctique les méthodes de recherches des autres formes de vie sur les planètes du système solaire.
Les travaux effectués sur le lac Vostok garantissent la stérilité afin que les micro-organismes habitant aujourd’hui sur notre Terre n’y puissent pas pénétrer ce qui serait nocif pour ses habitants. Et nous aussi devons être prudents, car nous allons rencontrer les formes de vie qui nous sont inconnues. Celles-ci existent subissant la pression de 375 atmosphères en obscurité totale et personne ne sait quel impact elles peuvent produire sur les habitants de notre planète.