Les chefs de diplomatie britannique et russe, William Haig et Sergueï Lavrov, ont évoqué mercredi par téléphone la situation en Syrie, rapporte la chaîne de télévision Sky News en référence au Foreign Office.
La partie britannique a qualifié de "dialogue sincère" cet entretien qui a duré une trentaine de minutes et que Londres a initié pour porter à la connaissance de Moscou sa profonde préoccupation par la poursuite de la violence en Syrie dans le contexte d'inaction flagrante de la communauté internationale, apprend la diplomatie britannique sans donner plus de détails.
Le 4 février dernier, la Russie et la Chine, pays détenteurs du droit de veto au Conseil de sécurité de l'Onu, ont pour la deuxième fois bloqué l'adoption d'une résolution condamnant la répression en Syrie où, d'après l'Onu, près de 5.000 personnes ont péri depuis mars 2011. Ce double veto a provoqué un tollé aux Etats-Unis et en Europe. Plusieurs ambassadeurs craignent que ce veto ne soit interprété comme un feu vert à Bachar al-Assad pour alourdir la répression.
Moscou, qui redoute une réédition du scénario libyen, est hostile à toute ingérence étrangère dans le règlement de la crise syrienne.