Faillite ou protectorat

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Le gouvernement grec est coincé. Tout le monde exige qu’il baisse les dépenses budgétaires, expose à la vente les biens publics, licencie les travailleurs, réduise les salaires, les allocations, mette fin à la corruption.

La Troïka: la Banque centrale européenne, la Commission européenne et le FMI ont le levier financier de pression. La Banque centrale et le FMI ne parviennent pas à rembourser les dettes étrangères. Le gouvernement coalisé a déjà fait des concessions ayant accepté le licenciement de 15 mille employés de l’Etat d’ici fin de l’année. Cet indice doit être porté à 150 mille d’ici 2015. Il n’y a pas de recettes en vue de ranimer la conjoncture. Un commentaire de Serguei Gouk. L’expert invité: le vice-président de l’Académie des sciences de Russie l’académicien Alexandre Nekipelov.

Merkel et Sarkozy ont fait encore une surprise à Athènes. Ce duo politique a proposé lundi de verser les moyens sur un compte bancaire inaccessible pour le gouvernement grec. Ces moyens  seront dépensés pour rembourser les dettes étrangères avec les intérêts. Il sera permis généreusement aux Grecs de dépenser le reste comme bon leur semble.

Plusieurs médias européens considèrent l’initiative Merkel-Sarkozy comme une tentative de porter atteinte à l’indépendance du pays en le transformant en un protectorat.

Il n’est pas à douter que cet ultimatum affaiblit sensiblement la souveraineté financière. Nous assistons actuellement à une lutte pénible et prolongée entre la Grèce et ses créanciers.

Le défaut de paiement grec entraîne des conséquences sérieuses pour la Grèce et pour l’UE. D’où ce jeu compliqué ayant pour but d’assurer le respect par la Grèce de ses engagements pour éviter le défaut de paiement. La Grèce aspire, à son tour, à réduire autant que possible le fardeau des conditions pour le pays. Il est difficile de présager les conséquences.   

Le gouvernement de Lucas Papademos s’est avéré entre deux feux.   L’UE, la Banque centrale européenne, le FMI, les partenaires de l’eurozone – tous, ils exercent la pression, exigent les sacrifices. Les habitants se montrent indignés par les exigences de baisser le salaire minimal de 750 à 600 euros, de réduire les pensions, les allocations, etc. Les Grecs ne recevront pas un cent des crédits de plusieurs milliards. Tous les moyens seront dépensés pour payer aux créanciers européens.  

Le gouvernement et la Troïka ont discuté jusqu’à 4 heures du matin la nuit de lundi à mardi. Le ministre des finances a dit que les ministres devraient persuader les leaders de la coalition gouvernementale d’accepter l’ultimatum de la Troïka. Une mission peu envieuse.   

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