Lundi, dans un entretien téléphonique avec le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a une nouvelle fois insisté sur la nécessité d'éviter toute tentative d'imposer de l'extérieur à la Syrie une solution de ses problèmes intérieurs.
"M.Lavrov a insisté sur la nécessité d'adopter des approches objectives et équilibrées, tout en évitant les tentatives d'imposer de l'extérieur aux Syriens des solutions à leurs problèmes intérieurs", lit-on dans un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères.
Les interlocuteurs ont attache une importance particulière à la recherche de voies à emprunter pour faire cesser au plus vite la violence en Syrie et surmonter la confrontation et ce, avec l'engagement du potentiel du Conseil de sécurité de l'Onu. Ils se sont également prononcés pour la reprise du travail de la mission de la Ligue arabe en Syrie et la poursuite des efforts en vue de lancer un dialogue national dans le pays.
De peur d'une réédition du scénario libyen, la Russie et la Chine, pays détenteurs du droit de véto au Conseil de sécurité de l'Onu, ont bloqué samedi, pour la deuxième fois, l'adoption d'une résolution condamnant la répression en Syrie. Cette décision a provoqué un tollé aux Etats-Unis et dans les pays d'Europe de l'Ouest.
Depuis près d'un an, le régime syrien fait face à une contestation populaire sans précédent. Selon l'Onu, la confrontation entre forces gouvernementales et protestataires a déjà fait plus de 5.000 morts. Damas dément ce chiffre et affirme que le pays est en proie à des bandes armées financées depuis l'étranger qui ont tué plus de 2.000 militaires et membres des forces de l'ordre.
