L'Ukraine a sensiblement progressé dans son rapprochement avec l'UE, mais l'emprisonnement de l'ex-première ministre Ioulia Timochenko constitue un obstacle à son intégration européenne, a déclaré vendredi le président ukrainien Viktor Ianoukovitch aux journalistes à Munich.
"J'ai de sérieuses raisons d'affirmer que nous avons effectué un travail très efficace, mais que le dossier de l'ex-première ministre Timochenko constitue un obstacle à ce processus [intégration européenne, ndlr]", a indiqué M. Ianoukovitch cité par l'agence UNIAN.
A la fin de 2011, l'Ukraine et l'UE ont achevé les négociations sur la mise en place d'une zone de libre-échange. Or, la signature d'un accord ad hoc pourrait être bloquée en raison des poursuites pénales contre Ioulia Timochenko condamnée à sept ans de prison pour avoir outrepassé ses compétences lors de la signature d'un contrat gazier avec la Russie en janvier 2009. L'Occident affirme que ces poursuites sont politiquement motivées.
Le président Ianoukovitch estime que "l'affaire Timochenko" doit être séparée du processus d'intégration européenne de l'Ukraine. Selon lui, "la situation dans le pays est telle que les autorités et l'opposition se prononcent ensemble pour l'intégration de Kiev dans les structures européennes".