Le chef de la mission d'observation de la Ligue arabe en Syrie, le général soudanais Ahmed Moustapha al-Dabi, a signalé vendredi une escalade des tensions dans le pays, où des manifestations antigouvernementales se poursuivent depuis plus de dix mois, rapportent les médias internationaux.
"Les violences en Syrie ont sensiblement augmenté entre le 24 et le 27 janvier, en particulier à Homs, Hama et Idlib [dans le nord et le nord-ouest du pays, ndlr]", lit-on dans le communiqué du général al-Dabi. "La situation actuelle, en termes de violences, n'aide pas à susciter une atmosphère" susceptible d'inciter les parties à "s'assoir à la table des négociations", a ajouté le chef de la mission arabe.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), basé à Londres, près de 100 personnes - civils, militaires et agents de sécurité - ont été tuées en Syrie jeudi et vendredi.
Afin de suivre la situation en Syrie, la Ligue arabe y a envoyé un groupe d'observateurs, après avoir signé avec Damas un plan de paix appelé à mettre fin à la violence dans ce pays et à promouvoir un dialogue entre les autorités et l'opposition. Le mandat de la mission ayant expiré le 23 janvier, les autorités syriennes ont accepté de le prolonger d'un mois. Le 24 janvier, les Etats arabes du Golfe et l'Arabie saoudite ont rappelé leurs observateurs de Syrie, au motif que Damas ne respecte pas le plan de règlement proposé par la Ligue.
Le 30 janvier, le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi présentera au Conseil de sécurité de l'Onu un nouveau plan visant à régler la crise syrienne.