L'adoption de nouvelles sanctions contre l'Iran réduit les chances de trouver une solution négociée du problème nucléaire iranien, a déclaré jeudi à Moscou le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov.
"Les membres occidentaux des Six (médiateurs pour le programme nucléaire iranien: (Russie, Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Allemagne) ne font que durcir les sanctions contre l'Iran ce qui réduit les chances de trouver une solution négociée", a indiqué M.Riabkov à la radio Echo de Moscou.
La Russie mène des discussions avec les autres membres des Six et avec l'Iran.
"Nous n'obtenons pas de résultats requis parce que nous n'avons pas réussi à faire comprendre à nos partenaires occidentaux que personne ne fera de concessions sous la pression des sanctions. C'est la voie vers une nouvelle crise", a conclu le vice-ministre.
Le 23 janvier dernier, le Conseil de l'Union européenne a approuvé l'adoption d'un embargo sur les livraisons de brut iranien afin d'obliger Téhéran de coopérer avec la communauté internationale sur son programme nucléaire controversé. L'UE entend en outre prendre des mesures financières et sanctionner le secteur des transports iranien et les exportations d'or, de produits et technologies sensibles à double usage.
L'Iran est également sous le coup de quatre trains de sanctions adoptés par le Conseil de sécurité de l'ONU (résolutions 1737, 1747, 1803 et 1929).
Les Etats-Unis et certains autres pays reprochent à l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire sous couvert d'un programme nucléaire civil. Téhéran rejette ces accusations, affirmant que ses recherches nucléaires ont pour seul objectif de satisfaire les besoins du pays en électricité.