Il est trop tôt de parler de l'islamisation de l'Egypte en dépit de la victoire des «islamistes modérés» lors des élections législatives organisées en janvier, estime Mikhaïl Marguelov, président de la Commission pour les Affaires internationales du Conseil de la Fédération (sénat russe).
«En dépit de la victoire des islamistes modérés lors des législatives égyptiennes, il serait prématuré de parler de l'islamisation du régime politique dans le pays, car beaucoup dépend de la position qui sera adoptée par le futur président du pays», a indiqué le sénateur russe dans une interview à RIA Novosti.
Les premières législatives égyptiennes depuis la chute du régime d'Hosni Moubarak ont été remportées par le parti Liberté et Justice, branche politique du mouvement des Frères musulmans, qui a obtenu près de la moitié des sièges au sein de l'Assemblée du peuple (chambre basse du parlement). La première séance du nouveau parlement égyptien est programmée pour lundi 23 janvier.
En Egypte, le scrutin législatif se déroule en trois étapes réparties sur quatre mois. Le cycle électoral se poursuivra du 29 janvier au 11 mars avec l'élection du Conseil consultatif (chambre haute du parlement). Une des tâches prioritaires du nouveau parlement sera de former une commission composée de 100 députés et experts, chargés de mettre au point la nouvelle Constitution.