La course aux drones

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Le drone de reconnaissance RQ-170 Sentinel, perdu par les américains en Iran sera un véritable «cadeau» pour les spécialistes chinois et russes.

Le drone de reconnaissance RQ-170 Sentinel, perdu par les américains en Iran sera un véritable «cadeau» pour les spécialistes chinois et russes. Les fonctionnaires iraniens ont déjà évoqué la possibilité de l’accès à cet échantillon unique des ingénieurs des deux pays. Mais même si cette opportunité rare se réalise, quelle que soit l’information que les scientifiques et les ingénieurs russes réussiront à extraire du drone tombé en Iran, cela ne redressera pas la situation critique avec les appareils lourds sans pilote des Forces armées de Russie.

Aujourd'hui, il est difficile de nommer un élément des forces militaires, qui ne serait pas utilisé par véhicules aériens sans pilote (UAV) des classes et des destinations différentes. En occupant à l’origine la niche des avions de reconnaissance, les drones sont aujourd'hui largement utilisés pour la détection de cibles en temps réel et la patrouille, ainsi que pour le port des armes.


L'effondrement de l'URSS et les turbulences du secteur militaro-industriel qui s’en sont suivis, ont contribué au ralentissement des travaux de construction des UAV. Le développement des drones d'une nouvelle génération pour les forces armées russes n’a commencé que dans la seconde moitié des années 2000, se concentrant sur la production des systèmes de reconnaissance. Cependant, même les appareils les plus sophistiqués n’étaient pas en mesure de répondre entièrement aux besoins de l'armée. La plupart d'entre eux appartiennent à la catégorie des mini-drones pouvant peser jusqu’à 50 kilogrammes, avec un temps de vol de quelques heures et un plafond d’altitude de 3-5 km.


Pour résoudre les problèmes au niveau opérationnel, il faut des dispositifs de taille moyenne, capables de monter jusqu'à 10 kilomètres ou plus, avec une durée de vol d'au moins 10-12 heures. Des véhicules lourds, conçus pour la reconnaissance stratégique, devraient rester dans l'air pendant une journée et monter jusqu’à 20.000 mètres.


C’est à cette catégorie des drones qu’appartient l’appareil RQ-170 Sentinel, perdu par les Etats-Unis au-dessus de l’Iran. Il a été développé par Skunk Works, qui fait maintenant partie de la société Lockheed Martin. Les experts de Skunk Works ont participé au développement de l’avion de reconnaissance à grande vitesse et capable de voler à haute altitude SR-71, qui n’est pas entré dans la série des drones D-21, l’avion de chasse furtif F-117.


Pour développer avec succès des drones lourds, la Russie a besoin de «reformater» le potentiel qu’elle possède. Ce qui peut être utilisé pour les avions de combat lourds, même des appareils avancés modernes, comme les chasseurs «invisibles», ce n’est pas toujours adapté pour des appareils avec des limitations plus strictes de poids et de gabarit.


Les drones peuvent cependant apporter un certain avantage, mais uniquement en combinaison, avec un équipement, capable de recevoir et de transmettre des informations en temps réel, le matériel de combat, capable de recevoir des indications de ces dispositifs, et les états-majors, capables de fonctionner dans les conditions de flux continu d'informations. Pour les appareils de reconnaissance et d'attaque, il est également nécessaire de développer des armes de haute précision, ou l’adaptation des munitions que l’armée possède déjà. 

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