Les différends concernant le déploiement du bouclier antimissile de l'OTAN en Europe s'accumulent, la Russie est obligée de réagir, a déclaré mercredi à Bruxelles le chef d'Etat-major général des Forces armées russes Nikolaï Makarov.
"Nous ne sommes pas entendus, le déploiement du système continue, on nous oblige à prendre des mesures de rétorsion", a indiqué le général Makarov à l'issue d'une réunion du Conseil Russie-OTAN au niveau des chefs d'Etat-major.
"La position de l'OTAN concernant le bouclier antimissile diffère de celle concernant les autres aspects de la sécurité européenne, notamment le contrôle des armes conventionnelles ou nucléaires. L'Alliance cherche à nous persuader que les garanties juridiques ne sont pas nécessaires lorsqu'il s'agit du bouclier antimissile, elle nous invite à croire sur parole que ce système ne vise pas la Russie et appelle à promouvoir la coopération. Dans le même temps, elle insiste sur l'adoption d'obligation juridiques russes concernant le contrôle des armes conventionnelles et propose d'organiser des visites d'inspection supplémentaires pour contrôler l'état de nos troupes. N'est-ce pas un exemple d'une politique de deux poids deux mesures?", a poursuivi le général.
"Le 23 novembre 2011, le président russe Dmitri Medvedev a fait une déclaration sur nos mesures militaires et techniques appelées à faire face au potentiel antirusse du bouclier antimissile européen. Ces mesures seront réalisées en fonction de la hausse du potentiel antirusse du bouclier antimissile européen", a-t-il ajouté.
"Le président Medvedev a précisé dans sa déclaration que nous ne refusons pas de coopérer avec l'OTAN. Mercredi, nous avons notamment adopté un programme d'exercices du système de défense antimissile de théâtre assisté par ordinateur. Pendant les exercices, nous étudierons plusieurs variantes de notre coopération, y compris notre approche sectorielle".
Proposée par Moscou, la structure sectorielle du bouclier engage les pays ou les groupes de pays concernés à repérer et à abattre les missiles dans leur secteur de responsabilité.