Le procès du juge Baltasar Garzon a commencé aujourd'hui en Espagne. Connu pour l'enquête sur les crimes du dictateur chilien Augusto Pinochet, pour une série d'affaires retentissantes sur la corruption et pour les poursuites judiciaires des terroristes basques, cette fois le juge s'est retrouvé lui-même sur le banc des accusés.
Baltazar Garzon est accusé d'abus de pouvoir et de violation des garanties constitutionnelles lorsqu'il a ordonné l'écoute des conversations d'hommes d'affaires accusés de la corruption des fonctionnaires publics. Garzon ne nie pas d'avoir pris cette décision alléguant que c'était l'unique moyen de dévoiler les actes d'un groupe de corrompus dans le dos desquels se trouvaient, selon lui, des hommes politiques en vue. Garzon risque dans ce procès l'interdiction d'exercer allant de 10 à 17 ans.
Dans une semaine un nouveau procès l'attend. Cette fois le juge sera accusé d'abus de pouvoir dans son enquête sur les crimes franquistes.