Lettonie: le référendum sur le russe ne règlera pas les problèmes (président)

© RIA Novosti . Oksana Djadan / Accéder à la base multimédiaPrésident letton Andris Berzins
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Le président letton Andris Berzins a qualifié le référendum sur l'octroi au russe du statut de seconde langue officielle en Lettonie de "campagne sciemment attisée" qui ne règlerait aucun problème de la société.

Le président letton Andris Berzins a qualifié mardi le référendum sur l'octroi au russe du statut de seconde langue officielle en Lettonie de "campagne sciemment attisée" qui ne règlerait aucun problème de la société.

"A l'heure actuelle, certains groupes de politiciens essaient de faire passer dans les médias ledit référendum pour un événement majeur de l'année en Lettonie. Je ne peux et ne veux pas l'accepter, car ce référendum n'est qu'une campagne sciemment attisée qui n'est pas susceptible de régler un seul problème de la société", a déclaré M.Berzins  devant les journalistes à Riga.

Et d'appeler à une large discussion sur le problème de l'intégration des minorités ethniques résidant en Lettonie.

Le 19 décembre dernier, la Commission électorale centrale de Lettonie a validé plus de 187.000 signatures en faveur de l'officialisation du russe dans cette ancienne république soviétique. Ce nombre était largement suffisant pour soumettre des amendements constitutionnels au parlement du pays. Aux termes de la législation en vigueur, s'ils sont rejetés par les députés, un référendum national doit avoir lieu.

Le 22 décembre dernier, le parlement letton a rejeté le projet de loi visant à officialiser le russe. Cependant, le référendum n'aura lieu que si la Cour constitutionnelle ne trouve pas de fondements légaux pour l'annuler.

La Lettonie compte près de 2 millions d'habitants, dont 44% sont des russophones. Cependant, seul le letton est la langue officielle de ce pays Balte, le russe étant considéré comme une langue étrangère.

Environ 16% de la population du pays sont privés du droit d'obtenir automatiquement la nationalité lettone. Afin de régulariser leur situation, les autorités leur ont attribué le statut de "non-citoyens".

Au-delà d'une restriction des droits politiques, ce statut prive ses titulaires d'une série de droits économiques et sociaux. On dénombre au total 80 points distinguant les droits de ces deux catégories de population lettone, y compris 47 interdits professionnels frappant les russophones.

Cette discrimination a à plusieurs reprises été constatée par les Nations unies, l'OSCE, le Conseil de l'Europe, l'APCE et la Commission européenne. Cependant, le statu quo dans ce pays membre de l'UE reste entier.

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