Dans la nuit de samedi, le paquebot de croisière italien ayant plus de 4200 personnes à bord avait échoué après avoir heurté un récif à proximité de l’île de Giglio, et à la suite d’une grosse brèche il a sombré. Une affaire pénale est ouverte au sujet du naufrage et de la mort des gens. Notre station de radio a pu apprendre que parmi les personnes sauvées, il y aussi des Ukrainiens. Un habitant de la ville ukrainienne de Zaporojié, Joury Stepine, se trouvait au moment de l’échouement dans la salle de concert du paquebot, où un illusionniste était en train de se produire lorsque le premier choc s’est fait sentir. L’artiste a dit tout d’abord que c’était une plaisanterie de l’équipage mais lorsque la vaisselle était projetée sur le plancher, il a pris la fuite. Les spectateurs croyaient toujours que cela faisait partie du programme…
«Dix minutes plus tard, nous avons compris qu’il s’agissait d’un vrai accident, l’équipage n’y était pas prêt. Nous avons couru dans nos cabines pour prendre au moins nos vêtements chauds. Le bateau s’affaissait sur le côté. Nous nous trouvions sur le huitième quai, qui n’était malheureusement pas éclairé. Le personnel et les voyageurs couraient ça et là. Nous avions reçu l’instruction d’aller sur le quatrième quai dans une telle situation. Moi, l’avais du mal à marcher, je m’appuyais sur une canne. Arrivé là, j’ai demandé à un membre du personnel – est-ce que ce sont les exercices? Il m’a répondu que oui et qu’il ne fallait pas s’inquiéter. Alors, nous nous sommes mis à prendre des photos, j’en ai maintenant.
Mais le bateau s’enfonçait toujours plus et nous avons compris que c’était grave. Pendant une heure, on nous trompait, disant que c’était une panne de l’appareil électronique et qu’il fallait se calmer».
«Pendant ce temps, on aurait pu évacuer les touristes à bord des canots de sauvetage. Mais la panique a augmenté lorsque le signal d’alarme était donné. Les Italiens ont réussi à arrêter la foule. Une bousculade a commencé, tout comme dans le film «Titanique». Lorsque les canots de sauvetage étaient dans l’eau, tout était bien organisé. Seulement, un matelot philippin ne savait pas bien manier le moteur du canot. Il a eu du mal a le faire marcher et un matelot italien a sauté du quai pour l’aider. On nous a enfin ramenés vers la côte. Là, rien n’était prêt – nous sommes restés mal habillés pendant 4 heures. L’église a aidé les naufragés, en distribuant des couvertures aux enfants. On nous a ensuite amenés à bord d’ une vedette dans quelque port, puis nous avons pris un bus pour Rome. Plus tard, nous avons parlé à des Russes qui avaient couru sur la coque du bateau qui sombrait. C’était affreux. Nous avons vu comment les gens étaient sauvés avec l’aide des hélicoptères, certains ont passé la nuit, accrochés aux lettres qui composaient le nom du bateau. Je ne sais pas pourquoi cette catastrophe a eu lieu. Je soupçonne un manque de professionnalisme d e la part de l’équipage. Il parait qu’il n’ya pas de victimes parmi les touristes, seulement parmi les membres de l’équipage. Sur la côté, j’ai entendu un enfant demander en russe: Avez –vous vu ma maman?»
Ekaterina Santoni, guide-interprète, rejette l’accusation de non-professionnalisme. Elle confirme que la compagnie Costa Crociere, propriétaire du bateau, attache une grande importance à la formation du personnel. Elle suppose que c’était plutôt une erreur du système GPS.