En hiver 1237 les hordes du khan Batou ont franchi la frontière de la principauté de Riazan et ont réclamé une rançon énorme. Les habitants de Riazan ont rejeté l’ultimatum et ont livré une bataille sanglante à l’ennemi. Le dit du sac de Riazan raconte que les guerriers de la ville se sont battus à mort et ont anéanti de nombreux régiments de Batou. Les mongols ont mis 5 jours à assiéger la ville. Ils ont réussi à pratiquer des brèches dans de nombreux endroits et à incendier la cité. Mais pas un seul guerrier de Riazan a reculé et tous sont morts au combat. La ville a été prise, mise à sac et livré au feu. Après cette incursion, Riazan a mis du temps à se reconstituer sans jamais atteindre sa prospérité d’autrefois. Le territoire du site fait actuellement partie du musée réserve «Le Kremlin de Riazan».
«C’est un monument archéologique unique de la Russie Centrale qu’on appelle souvent la Troie russe», raconte sa collaboratrice Irina Koussova. «Le site couvre une superficie de plus de 70 hectares et recèle de nombreux objets historiques. Le monument détient la première place en Russie pour le nombre des trésors d’avant l’invasion mongole. Ils sont seize, le dernier ayant été découvert en 2005 et contient de superbes parures de femme dissimulées à la veille de l’invasion mongole de 1237».
«C’est la ville de Periaslavl Riazanski fondée en 1095 dans le cours supérieur de l’Oka, qui est devenue la nouvelle capitale de la principauté. Le Kremlin en constitue le noyau historique. Il était en bois comme partout en Russie mais il n’en reste plus que le nom, sans compter les vestiges d’une muraille en terre battue. Son emplacement se signale par la célèbre cathédrale de l’Assomption de Riazan érigée à la fin du XVIIe siècle», poursuit Irina Kouskova.
Dans la littérature historique on la qualifie souvent d’apothéose de l’architecture russe ancienne parce que rien semblable n’a été construit depuis.
Le plan de la cathédrale reproduit celui de la célèbre cathédrale de l’Assomption à Vladimir, C’est un cube ceint par une galerie à ciel ouvert ce qui donne l’impression que l’édifice repose sur un socle. Juste derrière la cathédrale se trouve un autre monument des XVII-XVIIIe siècles qui es le palais du prince Oleg. Le palais a reçu son nom en souvenir du prince Oleg de Riazan dont l’effigie avait pendant longtemps orné sa façade. C’est actuellement un musée où l’on peut voir de nombreux objets retrouvés sur le site de la vieille cité de Riazan.
«Comme le territoire du Kremlin est un musée, on peut profiter des services d’un guide moyennant 15 dollars mais rien ne vous empêche de faire le tour des musées après avoir acheté le ticket d’entrée qui coûte 5 dollars par personne. Lors de la visite du site de la vielle cité de Riazan, n’oubliez par d’acheter des souvenirs en fameuse céramique de Skopino», suggère Irina Kouskova.
C’est un véritable label artistique de la ville contemporaine. Il s’agit d’un métier artisanal qui remonte au milieu du XIXe siècle et a pris sa naissance de la bourgade de Skopino réputée pour ses artisans spécialisés en poterie d’art. Leurs produits se signalent par une gamme de couleurs spécifique. L’école de Skopino se porte bien et les artisans s’en tiennent aux techniques traditionnelles.
On peut acheter les articles en céramique dans l’enceinte du Kremlin de Riazan ou dans une boutique de produits artisanaux. Après toutes les visites, nous vous recommandons de finir la soirée au restaurant «Le cabaret de l’écurie» où vous pourrez savourer une excellente cuisine russe et européenne moyennant environ 50 dollars par personne.
