Des fragments de la sonde russe Phobos Grunt tomberont dimanche soir dans l'océan Pacifique et non dans l'Atlantique, a annoncé samedi l'Agence fédérale spatiale russe (Roskosmos) sur son site internet se référant à de nouvelles données.
"Selon les données du 14 janvier, la fenêtre de la chute des fragments de Phobos Grunt se situe entre le 15 et le 16 janvier, avec comme point de référence le 15 janvier à 21h51 (17h51 UTC). La zone possible de la chute se trouve entre 51,4° de latitude nord et 51,4° de latitude sud", a indiqué Roskosmos.
Vendredi dernier, Roskosmos a déclaré que la sonde tomberait dans l'océan Atlantique, et jeudi, l'agence avait indiqué que Phobos Grunt finirait ses jours dans l'océan Indien, près de Madagascar. L'agence revoit quotidiennement ses prévisions sur la zone possible de la chute de Phobos Grunt, en fonction du changement de son orbite, de l'activité solaire et de l'état de l'atmosphère terrestre.
La sonde évolue actuellement sur une orbite elliptique dont l'apogée est à 174,2 km, le périgée à 149,7 km, l'inclinaison de 51,44 degrés, et sa période de révolution est de 87,57 minutes, selon l'agence. Un groupe spécial de Roskosmos suit en permanence la descente de l'engin spatial.
La sonde Phobos-Grunt ("Grunt" signifiant "sol" en russe), avec à son bord de nombreux instruments européens, devait prélever des échantillons de sol sur Phobos, une lune de Mars, et les ramener sur Terre dans trois ans. Lancé depuis le cosmodrome russe de Baïkonour, au Kazakhstan, le 9 novembre 2011, l'appareil s'est séparé de son lanceur Zenit-2SB, mais une panne du propulseur l'a empêché de prendre la direction de Mars.
La masse totale de la sonde s'élève à 13,5 tonnes dont 11 tonnes de combustible. Selon Roskosmos, près de 20 ou 30 fragments de l'appareil d'une masse totale de 200 kg maximum atteindront la surface terrestre. Le combustible toxique brûlera dans les couches denses de l'atmosphère, à une altitude de quelque 100 km, indiquent les spécialistes russes.