Les États signaitaires de la Convention s’engagent à prévoir dans leurs législations un train des sanctions qui frappent les personnes morales et physiques pour les tentatives de corruption d’agents publics étrangers et visant à faciliter ou empêcher les opérations commerciales internationales. Dans le cas de la Russie, la signature de la Convention rapprochera considrablement la date de son adhésion à l’OCDE.
Son adhésion à l’OMC qui a eu lieu à la fin de l’année dernière est loin d’être la dernière étape de pleine intégratation du pays à l’espace commercial et économique international. La prochaine étape est l’OCDE qui regroupe 35 pays dont les États-Unis et la Grande Bretagne. Ce sont eux qui ont conclu aussi tôt qu’en 1997 ladite Convention anti-corruption qui est le passage obligé pour être membre de l’OCDE. La Russie n’a rejoint en attendant que le groupe de travail de l’OCDE en charge de lutte contre la corruption d’agents publics étrangers.
Pratiquement tous les pays développés qui aspirent à ce statut mènent aujourd’hui la lutte contre la corruption à la fois à l’échelle nationale et internationale, - relève Guennadi Goudkov, membre du Comité de sécurité de la Douma d’État. Voici ce qu’il a bien voulu nous confier dans son interview :
«Je connais un bon nombre de pays qui échangent les informations sur les entrepreneurs et les repésentants de telle ou telle société qui commettent des irrégularités sur le territoire des pays étrangers et je trouve qu’il s’agit là d’une pratique internationale normale. La Russie a, malheureusement, une maivaise réputation en ce sens et il arrive souvent que les officiels de nos grandes sociétés ne reculent pas devant la corruption pour obtenir une décision favorable. Le recours à la corruption passe plus difficilement à l’étraner que chez nous. Je pense par conséquent que la Russie doit se joindre à cette convention mais il faut d’abord étudier attentivement ses clauses. Il est également évident qu’li nous faudra transposer les normes internationales dans notre législation anti-corruption».
«La Russie a signé pratiquement toutes les conventions anti-corruption internationales mais a formulé un certain nombre de réserves. Notamment, elle n’a tojours pas ratifié l’article 20 de la Convention de l’ONU sur la lutte contre la coruption qui prévoit des sanctions pénales en cas d’enrichissement illégal et l’annulation de présomption «d’innocence patrimoniale». Les législateurs russes devraient se dépêcher de faire la clarté sur la situation qui s’est créee autour de ce fameux article», - estime Goudkov.
«En ce qui concerne la Convention sur la lutte contre la corruption d’agents publics étrangers, il s’agit là d’un texte très importants et il faut éviter toute précipitation en matière de sa ratification», - est convaincu l’expert. Les parlementaires ont besoin d’un certain délai pour bien comprendre le fond de ce document parce que son application sera d’autant plus efficace.