Le temps des réformes...

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Tant que les meilleurs esprits de la Russie de nos jours se penchent sur la nécessité

Tant que les meilleurs esprits de la Russie de nos jours se penchent sur la nécessité de nouvelles réformes, le public parisien a la chance de revenir aux événements d’il y a un quart de siècle et de se souvenir des années de la perestroïka, cette période turbulente qui a dévoilé la précarité du régime soviétique et a révélé une nouvelle face du monde russe. L’exposition «URSS : fin de parti(e)» qui a lieu à l’Hôtel national des Invalides est un évènement central parmi l’ensemble des manifestations organisées sur le thème de l’anniversaire de la chute de l’empire.

Le 8 décembre 1991, l’URSS a cessé d’exister. Si ce bouleversement politique a profondément changé l’ordre mondial, il s’est d’abord et avant tout joué en interne, pendant la perestroïka. L’exposition revient sur ces années charnières en invitant le visiteur à suivre une période pleine de contradictions et de rebondissements. Affiches, photographies, vidéos, journaux soviétiques des années 1985 а 1991, dont voici Ogoniok,journal hebdomadaire illustré. Devenu très populaire pendant la perestroïka en raison du ton critique de ses articles, il bénéficiait d’une grande influence sur la politique du pays. Et pour cause.

Présentés également à l’exposition, des extraits d’émissions de télévision de cette époque ainsi que des clichés de plateaux montrent la construction progressive d’un nouvel espace public marqué par la glastnost, la fameuse transparence. Réformes, révélations, révolutions – ce sont les temps forts de l’époque mais également les éléments du parcours de l’exposition présentées sur un échiquier géant. Ces éléments structurent la lecture des documents et évoquent les rapports qui s’installent alors entre un régime souhaitant une réforme en douceur et une société s’engageant dans chaque brèche de liberté.

La perestroïka est dévoilée telle qu’elle a été envisagée par les dirigeants, mais également telle qu’elle a été vécue par les habitants. Les actions ouvrières qui marquent cette époque sont illustrées par des photographies prises lors de la grève des mineurs du Kouzbass. Des lettres de doléances adressées par des citoyens à Gorbatchev témoignent des vives critiques provoquées par la situation. Le public français pourra mieux appréhender les sources d’impopularité du dernier dirigeant soviétique. En effet, l’exposition fait voir que la réforme venue d’en haut pour mettre l’URSS à l’heure de la modernité échappait au contrôle de son auteur et commençait à se développer d’une façon spontanée. N’est-ce pas une source de doute pour toute réforme tant soit peu radicale un quart de siècle plus tard ?

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