Les tensions au sein de l’Union européenne se sont intensifiées : de nouvelles données ont montré une montée du chômage espagnol ainsi qu’une hausse du taux d’intérêts de la dette italienne qui a atteint un niveau insoutenable.
La baisse des ventes de détail au sein de la zone euro, la baisse de la production industrielle allemande –autant de mauvaises nouvelles qui ont poussé les dirigeants à se lancer dans l’élaboration de nouvelles mesures pour consolider l’euro.
Les deux dirigeants français et italien, Mario Monti et Nicolas Sarkozy se sont entretenus à Paris au sujet d’un éventuel pacte entre les pays de la zone euro. Ce pacte devrait être signé en mars prochain. Bruxelles se verrait alors investie du devoir de surveiller les niveaux d’endettement des pays de l’UE et du pouvoir de punir les pays qui enfreindraient les nouvelles règles.
Par ailleurs, la France s’est déclarée prête à prendre les devants en taxant les transactions financières, malgré la résistance du Royaume-Uni et d’autres membres de l’UE.
« Lorsque vous achetez un appartement, dans tous les pays du monde, vous payez une taxe. Lorsque vous allez dans un supermarché pour vous nourrir, vous payez une taxe. Lorsque vous faites une transaction financière, vous ne payez pas de taxe. Qui peut comprendre ? Qui peut l'accepter ? » a dit M. Sarkozy. C'est la raison pour laquelle la France milite pour une taxe sur les transactions financières. Je le dis sous le contrôle du ministre des Finances. Nous n'attendrons pas que tous les autres soient d'accord pour la mettre en œuvre, nous la mettrons en œuvre, parce que nous y croyons », a assuré le président sans autre précision, selon le Point.
Le ministre français des Finances, F. Baroin, a déclaré que l’objectif de la France était de mettre en place une nouvelle taxe au cours de l’année 2012, au moins au sein de l’hexagone.
La Commission européenne, elle, prépare le terrain pour une plus grande union fiscale.
La Commission n’est pas encore parvenue à prendre une décision sur les mesures à prendre concernant les pays tels que la Belgique, la Hongrie, Malte et la Pologne dont les déficits sont susceptibles, en 2012, de dépasser la limite imposée par l’UE.
En effet, d’après les règles européennes, les déficits budgétaires ne doivent pas dépasser les 3% du produit intérieur brut (PIB). Les pays dont les déficits dépassent cette limite peuvent être amenés à payer une amende.
La situation économique à travers l’Europe s’est aggravée la première semaine de l’année, sauf pour l’Allemagne et la France. La production de cette dernière a augmenté à la fin de l’année 2011.
Quant à la première économie de l’UE, elle a connu une baisse du chômage et une forte croissance sur ses activités en décembre.
Néanmoins, le volume des ventes de l’Allemagne a fortement chuté. Le pays a également subi une contraction de 8% de sa production industrielle, ce qui révèle l’affaiblissement de ses marchés d’exportation en Extrême-Orient, en Chine et au sein de la zone euro.