Les centrales nucléaires ont évité la «semi-désagrégation»

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Dans vingt ans à venir, le volume des capacités atomiques dans le monde augmentera deux fois, affirme le directeur général du Rosatom Sergei Kirienko. Après l'accident au Japon, certains réacteurs européens étaient déconnectés pour un certain temps, les leaders de plusieurs pays déclaraient un renoncement éventuel à l'utilisation de l'énergie atomique.

En Russie,  deux mois après "Fukushima",  des stress-tests ont commencé, raconte le conseiller du directeur du centre National scientifique «L’Institut Kourchatov» Nikolaï Koukharkine.

«Dans toutes les centrales et installations nucléaires, on faisait  des analyses de l'état en tenant compte des nouveaux facteurs. Nous  avons pris au sérieux ce problème, ayant pris en considération toutes les nuances. Les événements sur "Fukushima" nous ont obligés à examiner plus attentivement  nos centrales nucléaires, mais il n’était pas question   de renoncer  à  l'énergie atomique dans le pays».

L'accident au Japon a obligé tout le monde à réfléchir sur la nécessité de l'utilisation de l'atome  pacifique, croit l'expert financier Andreï Roubinov.

«Dans le monde entier, un ralentissement du développement de l'énergie  nucléaire se fait sentir. Maintenant, une quantité essentielle de projets sera supprimée. Cela se passera, par exemple, en Amérique, où il est assez facile de   remplacer les centrales nucléaires par des centrales thermiques à base de charbon».

L’énergie nucléaire n’a pas beaucoup d’alternatives à grande échelle: le gaz ou le charbon. Mais en préférant l’une de ces sources, il ne faut pas oublier l'écologie. Les centrales thermiques à base de charbon sont plus polluantes par les rejets du CO2 dans l'atmosphère que celles à base du gaz, et leur capacité est deux fois plus basse. 

Ces derniers temps, en Europe, on se met  à parler du schiste comme d’une source économiquement avantageuse de l'énergie. Cependant, les chercheurs de l'Université Cornell (États-Unis) sont arrivés à la conclusion que son utilisation polluait fortement l'environnement. Lors de  la production de l'énergie à la base du schiste apparait le méthane, un gaz nuisible. Il est également prématuré de miser sur les sources renouvelables de l'énergie, trouve le directeur du Fonds du Développement Énergétique Serguei Pikine.

«Pour les pays qui ont un stock du combustible, ou une possibilité de le recevoir à long terme pour alimenter les centrales nucléaires, il y a une plus grande stabilité dans la formation des prix  par rapport à ceux qui utilisent le gaz ou le charbon, dont les prix oscillent constamment. Bien sûr, les sources renouvelables  de l'énergie ont un grand avenir, mais ce n’est pas une perspective proche.  Probablement, le passage actif à ces sources commencera après 2030».

Plusieurs experts trouvent que dans les circonstances actuelles, face à l'intensification mondiale de la consommation de l'énergie, la solution – c’est d’augmenter le niveau de la sécurité des centrales nucléaires et d’utiliser l'énergie nucléaire à la base de réacteurs dits «rapides». En Russie, il y a un bloc énergétique  avec un réacteur aux neutrons rapides, situé dans la centrale nucléaire Beloïarski.

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