Cependant, le flot des événements politiques a interrompu le travail des savants. Il y a deux ans seulement, les physiciens russes et tadjiks ont réussi à redonner la vie au polygone délaissé.
En 1972, dans le Pamir, dans la région de la plus de haute montagne du Tadjikistan Mourgabsky, il y avait un polygone immense pour l'étude de l’interaction des corpuscules élémentaires. Le centre expérimental était équipé d’une chambre roentgen-émulsive, la plus grande à cette époque qui fixait les résultats des études effectuées. En plus, c’est là que, bien avant l'apparition en Europe du Grand collisionneur hadronique, on s'occupait de l'étude de l'origine de l'Univers. À vrai dire, à la différence de la Suisse, où on travaille avec les paramètres connus d'avance de l'énergie, dans le Pamir, on a affaire à une super-haute énergie dans les conditions naturelles, dit le secrétaire scientifique de l'Académie des Sciences du Tadjikistan Khakim Akhmedov:
«Les accélérateurs existant aujourd'hui permettent de recevoir l'énergie des corpuscules élémentaires jusqu'à 10-12 électrons-volts. Mais les mêmes particules arrivent de l'espace avec une grande vitesse et ils ont donc une plus grande énergie à la hauteur. Plus la hauteur est grande, plus leur énergie est grande. Donc, sans construire les accélérateurs, on peut enregistrer en altitude ces particules dotées d’une très grande énergie en créant des chambres spéciales».
En 20 ans d’absence de recherches, le «Pamir-Tchakaltaj» s'est transformé en polygone. Pour que le centre réponde aux exigences mondiales d'aujourd'hui, il est nécessaire de le reconstruire, d’acheter le nouvel équipement, de l'établir, de le régler. Les conditions atmosphériques dans le Pamir permettent d’effectuer des recherches uniques de l'astrophysique et de l'astronomie. En plus, le président de l'Académie des Sciences du Tadjikistan Mamadcho Ilolov ajoute que le «Pamir-Tchakaltaj» peut engendrer à la fois quelques nouvelles directions de la science.
Le Tadjikistan et la Russie sont les fondateurs de ce centre. Mais d'autres pays peuvent se joindre au traité bilatéral. En plus, à l’époque soviétique, 8 pays du monde prenaient part aux expériences, y compris le Brésil, la Pologne, le Japon, la Bolivie. Aujourd'hui, le Kazakhstan, la Biélorussie et la Pologne ont déclaré leur désir de se joindre aux études dans le Pamir.