Les autorités syriennes ont libéré jeudi 552 détenus, arrêtés pendant les troubles antigouvernementaux, rapporte la télévision d'Etat Syria TV, précisant que les prisonniers libérés sont ceux "dont les mains n'ont pas été souillées du sang des Syriens.
Ce n'est pas la première fois que le gouvernement syrien libère des personnes arrêtées pendant la crise des dix derniers mois. 755 autres détenus avaient déjà été relâchés la semaine dernière et encore 2.645 prisonniers ont retrouvé la liberté en novembre.
La remise en liberté de toutes les personnes arrêtées au cours des protestations massives, et il s'agit de plusieurs milliers de détenus, selon certaines informations non confirmées, figure parmi les principales revendications de l'opposition syrienne. Ses leaders déclarent que sans cela, ni lancement d'un dialogue national ni règlement de la crise ne sont possibles.
Cela fait également partie de l'accord, conclu récemment entre Damas et la Ligue arabe qui exige la fin de tous les actes de violence, la libération de tous les détenus, l'arrêt des démonstrations de force à travers le pays et l'envoi de plusieurs observateurs arabes destinés à évaluer la crise sur place.
Un groupe d'observateurs arabes travaille déjà en Syrie qui est secouée depuis mi-mars par un mouvement de contestation inédit du régime du président Bachar al-Assad. Selon les dernières estimations des Nations unies, la répression de la révolte populaire y aurait déjà fait plus de 5.000 morts. Damas dément ce chiffre et affirme que le pays est en proie à des bandes armées financées depuis l'étranger.
