Le nouveau projet de Loi fondamentale a été élaboré par le parti au pouvoir, Fidesz, qui a remporté deux tiers des sièges au parlement aux élections de 2010.
Les détracteurs de la nouvelle loi indiquent qu’elle limite les pouvoirs de la Cour Constitutionnelle, change le système électoral au profit du parti Fidesz et affaiblit l’indépendance de la Banque centrale.
«Cette Constitution détruit le système équilibré que nous avons créé en 1989 (après la chute du régime communiste)», a déclaré à l’agence REUTERS le coprésident du mouvement Solidarité, qui a organisé la manifestation et le meeting, Sandor Szekely.
Contre les recommendations européennes et américaines
Comme le fait remarquer l'agence de presse, le parlement hongrois a adopté le projet de loi, en dépit des recommandations de la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton et du président de la Commission Européenne José Manuel Barroso de modifier certaines dispositions de la nouvelle Constitution.
De l’avis de M. Szekely, ce large mécontentement est aussi provoqué par la situation économique difficile. L’opposition rend responsable le gouvernement de Viktor Orban de cette situation.
La Hongrie fait en ce moment tout ce qui est possible pour obtenir un crédit du FMI et de l’Union Européenne (UE). Des divergences avec les autorités européennes peuvent empêcher d’obtenir les aides financières. La direction du pays planifie de parvenir à un accord avec le Fonds sur l’ouverture d’une ligne de crédit de 10 milliards d’euros sur deux ans, ou bien de 15 à 20 milliards d'euros sur une période plus longue.
Les experts estiment que l’adoption par la Hongrie de cette nouvelle Constitution, contre les recommendations de l’UE, peut sensiblement compliquer les négociations.
L’agence internationale Standard & Poor’s a abaissé la notation souveraine de la Hongrie, en la ramenant au niveau BB+, rappelle RIA Novosti.