Les problèmes de l’Union Européenne sont confirmés par les récentes déclarations des officiels des différents pays européens.
Les difficultés continuent voire s'aggravent
Ainsi, le ministre de l’Economie espagnol, Luis de Guindos, a reconnu que le déficit national pour 2011 pourrait dépasser 8 %, conte les 6% initialement prévus. Pour ramener le déficit à 4,4 % en 2012 le gouvernement espagnol va devoir trouver 35 milliards d’euros. Il reste à savoir où les prendre.
C'est pire en Italie. Le pays devra trouver cette année 450 milliards d’euros pour refinancer ses dettes.
Pour sa part le ministre des Finances allemand, Wolfgang Schaeuble, a admis qu’en raison de la crise de la dette en Europe et de la détérioration de la conjoncture, 2012 sera encore plus difficile que l'année précédente.
Des difficultés attendent aussi les Etats qui ne font pas partie de la zone euro, puisque la fièvre des flux financiers se répercute sur tous les acteurs. Par exemple, le Danemark, dont la Premier ministre Helle Thorning-Schmidt a prévenu les compatriotes que «les années de prospérité sont passées, et les Danois doivent se préparer à des difficultés». D’après elle, le déficit budgétaire «représente déjà 100 milliards de couronnes et sera, peut-être encore plus important».
Analysant les messages de Nouvel An des chefs d’Etats et de gouvernements de l’Union Européenne, les observateurs européens ont conclu que cette année serait encore plus compliquée pour la zone euro que 2011, mais que l’union en sortirait renforcée.
La Grande-Bretagne prédit la fin de l'euro
Les experts de Grande-Bretagne ont traditionnellement un point de vue contraire. Ainsi, le pronostic du Centre d'études économiques et d’affaire indique que 2012 «est capable de devenir une date de décompte de la faillite de la zone euro». «Nous sommes persuadés à 99 % que la monnaie européenne unique disparaîtra dans dix ans», lit-on dans ce document. «L’année 2012 sera clé dans ce processus avec le départ de la Grèce et de l’Italie».
L’accomplissement d’un tel scénario sera un cataclysme économique et financier sans précédent. Mais il reste encore du temps pour prévenir une telle évolution des événements.
En conséquence des consultations quasi permanentes des sauveteurs de la zone euro, l’Allemagne et la France, se poursuivent. Le 9 janvier aura lieu une nouvelle rencontre entre Angela Merkel et le président Nicolas Sarkozy. Elle sera, en particulier, axée sur la définition des mesures en vue de surmonter la crise de la dette de la zone euro.