La Russie soutiendra toujours les projets sociaux et humanitaires en Transnistrie, a déclaré mardi à Moscou le chef de l'administration présidentielle russe Sergueï Ivanov lors d'une rencontre avec le nouveau président de la république autoproclamée Evgueni Chevtchouk.
"Je voudrais vous féliciter à l'occasion de votre victoire convaincante à la présidentielle transnistrienne (le 25 décembre 2011) et de votre entrée en fonction. Je vous remercie sincèrement pour avoir choisi Moscou pour votre première visite officielle à l'étranger. La Russie soutiendra les projets sociaux en Transnistrie", a indiqué M.Ivanov.
M.Chevtchouk a remercié la Russie pour l'assistance accordée au peuple transnistrien. "Je compte sur le resserrement de nos liens. Nous tenons aux relations avec la Russie", a déclaré le nouveau président de la république.
La Transnistrie, bande de terre à population à majorité russophone entre le fleuve Dniestr et l'Ukraine, a proclamé son indépendance par rapport à la Moldavie peu avant la chute de l'URSS. Les autorités de Chisinau se sont opposées à cette démarche et ont tenté d'introduire des troupes dans la république autoproclamée, provoquant un conflit armé qui a duré plusieurs mois.
La paix dans la zone du conflit est maintenue par une Force unifiée comprenant des militaires russes, transnistriens et moldaves, ainsi que des observateurs ukrainiens. Les négociations internationales menées avec la participation de médiateurs étrangers au format "5+2" (Moldavie, Transnistrie, Russie, Ukraine et OSCE, plus l'UE et les Etats-Unis en qualité d'observateurs) ont été suspendues en février 2006.
Chisinau propose à la Transnistrie une large autonomie au sein de l'Etat moldave, mais Tiraspol cherche à obtenir la reconnaissance internationale.