Le Danemark veut remettre l'Europe sur les rails

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Le 1er janvier 2012, le Danemark a pris la présidence de l'Union Européenne pour six mois. Le pays scandinave veut devenir le trait d'union entre les pays membre de la zone euro et le reste de l'Union Européenne, et faire sortir la zone de la crise.

Le ministre danois des Affaires européennes, Nikolai Wammen a déclaré dans une interview à Euronews, sur la présidence de l’Union Européenne par le Danemak à compter du 1er janvier, a l’intention de jouer un rôle de «pont enjambant les eaux troubles».

Un petit pays avec de grands objectifs

«Nous voulons être un lien entre les 17 pays de la zone euro et les dix pays qui n’en font pas partie. Evidemment, l’immense défi qui nous attend est de remettre l’Europe sur les rails et d’affronter la crise économique», a précisé le ministre danois. L’objectif est noble et ambitieux, mais est-ce que le Danemark qui ne fait pas partie de la zone euro, peut devenir la locomotive capable de tirer le train européen ?

A la veille de la présidence danoise le premier ministre polonais Donald Tusk a déclaré que l’Europe «était malade» et que l’Union Européenne était «au bord de l’abîme». Qu’est-ce que le Danemark peut faire surtout que les eurosceptiques sont nombreux dans ce petit pays scandinave ?

«Il ne faut pas s’attendre à des miracles», affirme Vladislav Belov de l’Institut russe de l’Europe.

«A mon avis, la présidence danoise ne changera pas grand chose. La vie de l’Union européenne est rythmée par des règlements et des décisions de toutes sortes. Il ne faut probablement pas s’attendre à des progrès substantiels. A l’exception peut-être de l’initiative nordique c’est-à-dire le soutien par le Danemark de l’intégration de la région baltique. On peut également attendre des initiatives relatives à l’Arctique. Plus généralement, le Danemark devra atténuer l’effet négatif produit par la tentative de restaurer le contrôle aux frontières intérieures de l’espace Schengen», poursuit Vladislav Belov.

Renforcer le partenariat avec la Russie

Le rôle du pays présidant l’Union européenne est plutôt d’ordre représentatif mais il y a quand même quelques espoirs sur certains dossiers.

«La Russie adhère à l’OMC ce qui devra donner lieu à des négociations avec l’Union européenne pour un nouvel accord. Le Danemark a l'opportunité de prendre l’initiative d’accélérer ces négociations. C’est aussi au Danemark de contribuer à l’avancement du dossier sur la suppression des visas entre l’UE et la Russie. Enfin, il pourra profiter de sa présidence pour renforcer les relations bilatérales. La Russie est surtout intéressée par le programme européen «Partenariat pour la modernisation»», ajoute M. Belov.

A la veille de Noël, Henning Meyer, chercheur allemand qui a enseigné à la London School of Economics, a déclaré au quotidien allemand Die Zeit : «Il n’est pas trop tard pour changer de cap. Mais le temps presse. Nous devons choisir notre voie».

 

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