Cette décision va permettre de relier la Russie à l’Europe méridionale et centrale. C'est le résultat de longues et laborieuses négociations entre les deux pays, arbitrées par la Commission Européenne. M. Poutine a exprimé sa reconnaissance envers cette institution. En plus de Gazprom,les compagnies pétrolières Eni (Italie), EDF (France) et BASF (Allemagne) sont engagées dans le projet. Son coût est évalué à 15 milliards d’euros.
Début des travaux
Le projet South Stream arrive à l'étape de mise en travaux, a déclaré le PDG de Gazprom, Alexeï Miller.
«C’est en effet un événement emblématique, et je tiens à féliciter tous nos partenaires. L'autorisation de la Turquie est définitive. Le projet sera mis en œuvre dans les délais prévus. Les travaux de construction doivent prendre fin vers la fin de 2015».
Le feu vert de la Turquie pour faire passer le gazoduc via sa zone économique exclusive garantit la réalisation du projet, a souligné le directeur du Fonds du développement énergétique Sergueï Pikine.
«Le projet aura du succès. Dans l'Union Européenne et tout particulièrement dans sa partie méridionale la consommation du gaz continuera d’augmenter. Récemment on a signé un accord pour la construction d'un gazoduc reliant l’Azerbaïdjan à l’Union Européenne et transitant par le territoire turc».
De plus, le 28 novembre les partenaires ont discuté des modalités des livraisons de gaz à la Turquie. C'est le deuxième plus gros consommateur de gaz russe après l’Allemagne. Des suppléments au contrat sur 25 ans entre «Gazprom export» et la compagnie Botas sur la livraison de 16 milliards de m3 de gaz par le «Flux bleu» et pour le contrat sur 23 ans pour l’achat de 8 milliards de m3 par l’itinéraire occidental via l’Ukraine ont été signés. Les quantités de gaz à livrer seront donc augmentées.