L'Iran fermera le détroit d'Ormuz au transit de pétrole si ses exportations pétrolières sont frappées par des sanctions, a mis en garde mardi le premier vice-président iranien Mohammad Reza Rahimi, rapporte l'agence IRNA.
"S'ils (les pays d'Occident) frappent de sanctions les exportations de pétrole iranien, pas une goutte de pétrole ne passera par le détroit d'Ormuz", a-t-il martelé.
Les forces navales iraniennes ont lancé samedi des exercices de dix jours près du détroit d'Ormuz, seule voie d'entrée et de sortie du Golfe. Cet exercice est largement perçu comme une préparation à une fermeture du détroit, par où passe une bonne partie du trafic maritime pétrolier mondial. Les rumeurs sur la possibilité d'un tel exercice avaient déjà provoqué une flambée des cours du brut début décembre.
"Nous ne voulons aucunes hostilités (…), mais l'Occident persévère dans ses intrigues", a déploré M.Rahimi, ajoutant que l'Iran était prêt à riposter à n'importe quel acte hostile à son encontre.
L'amiral Habibollah Sayyari, commandant de la marine, a indiqué pour sa part que les forces iraniennes contrôlaient le détroit et pourraient le fermer si elles en recevaient l'ordre.
Plusieurs pays occidentaux, les Etats-Unis en tête, soupçonnent l'Iran de chercher à se doter de l'arme nucléaire sous couvert d'un programme mené, selon Téhéran, à des fins civiles. Le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté plusieurs résolutions sanctionnant l'Iran pour son refus d'établir un moratoire sur l'enrichissement de l'uranium.