La peine de mort reste d'actualité en Biélorussie, a déclaré vendredi le président Alexandre Loukachenko lors d'une conférence à Minsk, la capitale.
"Aujourd'hui, cette sanction n'a pas perdu en actualité, à mon avis", a indiqué le président.
Il a rappelé que lors d'un référendum tenu en 1996, la majorité de Biélorusses avaient voté pour la peine de mort.
"Nous avons eu un référendum. Que je le veuille ou non, il y a eu la décision du référendum qui tient lieu de loi pour moi", a affirmé le chef de l'Etat.
Il a aussi fait remarquer que la Biélorussie était critiquée pour le maintien de la peine capitale, mais que celle-ci était pratiquée aux Etats-Unis.
"Retournez-vous pour voir ce qui se passe de l'autre côté de l'Atlantique. Vous avez là un très grand ami. Dès qu'ils (les Etats-Unis) abrogeront la peine de mort, nous serons les suivants", a dit le président biélorusse.
Selon lui, lors d'entretiens, plusieurs de ses homologues étrangers ont confié regretter d'avoir aboli la peine capitale dans leurs pays respectifs.
"J'en ai discuté avec plusieurs présidents. Ils me disaient avoir décidé d'abolir la peine capitale, et que pour revenir sur cette décision, il y avait beaucoup de problèmes", a affirmé M.Loukachenko sans préciser le nom de ses interlocuteurs.
"Oui, nous pourrions instaurer le moratoire dès aujourd'hui. Mais cela pourrait se retourner contre nous", a conclu le président.