L’UE hésite à ouvrir ses portes aux migrants

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Faut-il ouvrir ses portes aux migrants ou bien ne pas les laisser entrer? Voici la question qui tiraille depuis des années l’Union européenne. Elle a été dernièrement évoquée lors du 28ème sommet UE-Russie qui a eu lieu à Bruxelles.

Faut-il ouvrir ses portes aux migrants ou bien ne pas les laisser entrer? Voici la question qui tiraille depuis des années l’Union européenne. Elle a été dernièrement évoquée lors du 28ème sommet UE-Russie qui a eu lieu à Bruxelles. La suppression du régime des visas était l’un des principaux points sur l’ordre du jour de ce sommet. Le chef de l’Etat russe Dmitri Medvedev a insisté sur ce point. Mais tout ce que la Russie a obtenu de la part des décideurs européens, ce sont les promesses un peu floues et nullement contraignantes. En même temps, le président de l’Union européenne Herman Van Rompuy a indiqué à la Russie de ne pas compter sur la suppression rapide des visas la procédure étant beaucoup trop lourde. Autrement dit, les Européens ont de nouveau fait comprendre aux Russes qu’ils n’étaient pas les bienvenus comme, du reste, les ressortissants de nombreux autres Etats du monde.

Dans sa récente interview à la chaîne de télévision Euronews Sami Andoura, chercheur de l’association parisienne «Notre Europe», a parlé de la politique d’immigration européenne.

«La migration clandestine pose un vrai problème aux dirigeants européens. L’attitude des autorités européennes est sans équivoque: la migration clandestine est un phénomène négatif. Quant à la migration de travail, elle a dû être limitée à cause de la crise financière pour ne pas aggraver davantage la situation du marché de travail européen. Mais voici un paradoxe: l’afflux de la nouvelle main d’œuvre est le seul capable de garantir le niveau de vie élevé et le rôle d’une puissance économique mondiale à l’Europe où la situation démographique ne cesse pas à se dégrader», a indiqué Sami Andoura.

Il existe un autre paradoxe: la migration modifie la structure ethnique et confessionnelle de l’Europe ce qui donne lieu à une certaine tension culturelle et sociale mais aussi à la montée en puissance de l’extrême droite.

«Je me permettrais de supposer que c’est cela qui pousse les décideurs européens ajourner encore et encore la suppression des visas avec la Russie. L’Union européenne trouve de nouveaux prétextes pour refuser. Au dernier sommet UE-Russie, ce sont les élections législatives russes qui ont été évoquées par Bruxelles, qui a même exigé leur annulation», analyse le commentateur de Voix de la Russie Alexeï Grigoriev.

«Je n’ai pas de commentaires à faire à ce sujet. Il s’agit des élections russes auxquelles les parlementaires européens n’a aucun rapport. Eux, ils peuvent dire ce qu’ils veulent. Je ne vais pas commenter les décisions qu’ils prendront parce qu’elles ne me concernent pas», a réagi le président russe Medvedev.

Il y a un proverbe russe qui dit : «Il faudra attendre trois ans avant que la promesse devienne réalité». Mais personne ne saura dire combien de temps il faut attendre avant que le régime des visas soit supprimé. On ne peut que regretter que ce genre de choses arrive car elles ont pour effet de miner le climat de confiance qui règne entre la Russie et l’Union européenne.

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