Les représentants l'UE ont bloqué la semaine dernière un convoi humanitaire russe destinés aux Serbes du Kosovo pour obliger Moscou à reconnaître Pristina, a estimé mercredi le ministre russe des Situations d'urgence Sergueï Choïgou.
"Ceux qui ont bloqué le convoi, souhaitaient que nous reconnaissions de facto les autorités du Kosovo, celles de Pristina. Et que nous ne fassions pas les formalités douanières auprès des représentants de la mission de l'UE au Kosovo (Eulex), mais auprès des douanes kosovares. Si nous avions reconnu le Kosovo, on nous aurait mis tous les sceaux nécessaires, accordé des visas et permis de passer. Mais nous ne l'avons pas accepté", a indiqué le ministre dans une interview au journal Rossiïskaïa Gazeta à paraître jeudi.
L'Eulex a bloqué russe transportant 284 tonnes d'aide humanitaire (groupes électrogènes, couvertures, denrées alimentaires, vaisselle et meubles) à la frontière administrative entre la Serbie et le Kosovo du 13 au 16 décembre. Les Russes refusaient de se faire escorter par les représentants de l'Eulex, parce que cette escorte devait comprendre des douaniers et des policiers albanais du Kosovo. Or Moscou conteste la légitimité des autorités albanaises du Kosovo.
Une entente de principe est intervenue lors du sommet Russie-UE tenu à Bruxelles les 14 et 15 décembre. Ensuite, l'Eulex, les diplomates russes, les représentants du ministère russe des Situations d'urgence et les municipalités serbes du nord du Kosovo se sont mises d'accord sur les modalités de passage du convoi qui est arrivé à destination le 16 décembre.
