2011: une année faste pour l'archéologie russe

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En 2011, les archéologues russes ont fait d'intéressantes découvertes permettant de mieux connaitre le Moyen-Age russe.

La saison 2011 a réjoui les archéologues russes avec des découvertes uniques. Cette année une quarantaine d’expéditions archéologiques ont eu lieu. Les spécialistes s’intéressent traditionnellement à l’Antiquité et au Moyen Âge.

Une tombe du XIème siècle

Non loin de la ville de Souzdal, les archéologues ont mis à jour un tumulus. C'est le premier depuis 160 ans qui est dégagé au cours de fouilles. Dans ce tertre artificiel on a découvert des haches de guerre incrustées, les armes de parade des soldats du XIème siècle. C'est une découverte rare car on en a trouvé qu'une dizaine au plus sur tout le territoire des Rous, en Scandinavie et dans la région de la mer Baltique.

Des crucifix du Xème siècle

ll y a eu aussi d'autres trouvailles intéressantes. «Ce sont des crucifix russes, apparus à la fin du Xème siècle et utilisés au XIème siècle. C’était le tout début de la christianisation de la Russie. En tout il en a été trouvé huit dans le Nord-Est de la Russie. Notre collection s’est enrichie d’encore deux», a annoncé le directeur de l’Institut d’archéologie auprès de l’Académie russe des sciences Nikolaï Makarov. 

Le secret de fabrication des sceaux

«Lors des fouilles à Novgorod, que les spécialistes surnoment le miracle archéologique, une découverte unique a été faite. C’est un instrument en forme de tenailles pour réaliser des sceaux en plomb», a fait part l’archéologue, membre de l’Académie russe des sciences, Petr Gaïdoukov.

«La Russie a beaucoup été influencé par Byzance, y compris par la pratique de sceller les documents avec des cachets en métal. On possède déjà plus de 6.000 sceaux datant du XIème au XVème siècles. Mais on n’a jamais trouvé d’instrument servant à fabriquer de tels sceaux. A présent nous pouvons a une idée de leur  réalisation en Russie au XIVe siècle», a-t-il ajouté.

Un moule à cloches

Au cours des fouilles au monastère de la Nouvelle-Jérusalem, non loin de Moscou, les archéologues ont extrait des instruments en métal, qui servaient à couler les cloches, datant du vivant du fondateur du monastère le patriarche Nikon (XVIIème siècle). C'est un poêle en briques a moitié enterré, surmonté d'une construction ronde pour le moule de la cloche. En Europe on a des exemples semblables, mais en Russie c’est la première fois qu’on en trouve un. Il est d'une grande valeur.

Les fouilles réalisées dans ce monastère sont très importantes. La cathédrale centrale est une copie du temple du Saint-Sépulcre à Jérusalem et son étude, estime les archéologues, permet d'avoir un regard nouveau sur le phénomène d’assimilation de la Terre Sainte par les russes. D’ailleurs, des fouilles ont aussi été entreprises dans le territoire appartenant au gouvernement de Russie à Jéricho.

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