La Russie appelle à mettre fin aux tentatives de provocation en Syrie. Les problèmes internes sont l’affaire du peuple syrien qui n’a pas besoin de coup de main de l’extérieur. La politique de l’Occident qui prévoit de nouvelles sanctions contre la Syrie, est contre-productive, est convaincu Sergueï Lavrov.
«Depuis plus de six mois nos partenaires aux Etats-Unis, en Union européenne et ailleurs font preuve de fermeté en adoptant de nouvelles sanctions contre la Syrie y compris celles de caractère économique qui ont un impact négatif sur la population», a dit Lavrov. «A mon avis cette fermeté est condamnable. En restant en contact quotidien avec les autorités syriennes, la Russie essaye d’avoir leur accord ainsi que celui de l’opposition syrienne, de commencer les pourparlers. Nous condamnons avec une grande fermeté les violences, quel que soit leur auteur. C’est pourtant le point sur lequel nous sommes en désaccord avec nos partenaires parce que ceux-ci, même s’ils nous exhortent à faire preuve de fermeté, ne veulent pas condamner les violences perpétrées par les groupes extrémistes armés qui agissent de plus en plus activement contre les autorités légitimes en place».
L'opposition chercherait à provoquer un conflit armé
Selon Sergueï Lavrov, il y a des preuves irréfutables de ce que l’opposition syrienne armée cherche à faire les étrangers intervenir dans le conflit interne.
«Il y a des preuves assez sérieuses de cela», a poursuivi Lavrov. «Des groupes armés de combattants arrosent régulièrement la nuit les points de contrôle et les bureaux administratifs, les hôpitaux, les écoles et autres sites appartenant aux infrastructures sociales. Ils attaquent les patrouilles policiers et les transports en commun. Il n’y a aucun doute que ces combattants cherchent à provoquer une catastrophe humanitaire et avoir un prétexte pour demander une intervention extérieure dans ce conflit».
La Russie a manifesté son opposition à toute ingérence dans les affaires intérieures de la Syrie dès le début des contestations antigouvernementales. Et Moscou n’entend pas modifier sa position.