Ce weekend Lyon était en pleine lumière. De jeudi 8 à dimanche 11 au soir la Fête des lumières est venue s'installer dans tous les coins de la ville.
Depuis plusieurs années, la Fête des lumières attire une foule de touristes. Pour cette 13ème édition près de trois millions de visiteurs étaient attendus. Tous les hôtels affichaient complet. Mais cette tradition prend racine au XIXème siècle. Le 8 décembre 1852 a été inauguré la Vierge en bronze doré au sommet de la basilique de Fourvière et les lyonnais en hommage à Marie ont allumé des bougies à leurs fenêtres. Depuis cette célébration religieuse a évolué en un véritable festival de lumières, dédié depuis 1999 aux dernières technologies liées à la lumière.
Ces trois jours de décembre se sont déroulés sous le signe du Japon. On soulignera un rapprochement culturel entre cette coutume lyonnaise et le traditionnel festival des lumières de la ville japonaise Fukuno d’où viennent les invités d’honneur de la Fête des Lumières. Une délégation de 60 japonais a offert au public trois chars gigantesques ressemblant à ceux qu’ils ont l’habitude de présenter au cours de leur festival au Japon. Ce fut un véritable défi pour les maitres nippons de venir en France avec leur matériel. Tout d'abord, le transport de pièces qui une fois montées font plusieurs mètres est assez compliqué. De plus, les artisans ont pour tradition de bruler les décorations qui ont servies lors du précédent festival, ce qui a sensiblement réduit les délais de production, car la prochaine fête dans leur ville n’aura lieu qu’au printemps prochain.
La décision d’inviter des artistes nippons a été poussée par le désir de soutenir le pays après la catastrophe de Fukushima. Les chars suivaient un circuit défini sur la presqu'île de Lyon tous les soirs au plus grand bonheur des lyonnais qui voyaient des monstres d’une telle envergure, parsemés par de nombreux motifs asiatiques, pour la première fois.
A part ce programme spécial, cette année 80 autres initiatives attendaient les spectateurs. Par exemple, la statue de Louis XIV est apparu sur la place Bellecour, le théâtre des Célestins a été transformé en flipper géant, les fontaines ont été décorées avec une palette incomparable de couleurs. D’une manière générale chaque monument et chaque place de Lyon ont été illuminés par un artiste. En décembre Lyon se transforme en grande scène pour les éclairagistes, les architectes, les plasticiens, les vidéastes etc.
Le budget de la Fête des Lumières s'élève à 2,4 millions d'euros, dont 700.000 euros apportés par des partenaires privés.
