Le fait que les Moscovites ont été les plus nombreux à descendre dans la rue pour contester les résultats des élections à la Douma s'explique par le nombre plus élevé de fraudes constatées et pour calmer les esprits, les autorités doivent enquêter sur ces violations, estime l'analyste politique Valeri Khomiakov.
"Le nombre de manifestants enregistré à Moscou est plus important qu'en province, car la population de Moscou est très nombreuse. Mais l'essentiel n'est pas là. La cause principale réside dans le fait que les fraudes commises à Moscou ont été les plus grossières", a-t-il déclaré samedi à RIA Novosti.
"Selon différentes évaluations, près de 20% des voix ont été volées aux Moscovites", a-t-il précisé.
La Russie est sous tension ce samedi, des manifestations se déroulant dans tout le pays afin de contester les résultats des élections législatives du 4 décembre et les fraudes survenues lors du scrutin. Le plus important rassemblement se tient en ce moment dans le centre de Moscou, sur la place Bolotnaïa. Selon la police municipale, il a réuni quelque 25.000 personnes.
M. Khomiakov estime que les manifestations constituent une sorte de "test d'intelligence" pour le pouvoir. Selon lui, un pouvoir intelligent aurait annoncé au lendemain du scrutin sa décision d'enquêter sur les fraudes et de punir les coupables.
"Si les autorités le font, cette vague de protestation commencera à retomber", a indiqué l'analyste et d'ajouter que l'activité contestataire pourrait s'intensifier à l'approche de l'élection présidentielle prévue en mars 2012.
