C’est une autre structure d’OAK qui aura en charge ce projet et non «Les Avions civils de Soukhoï» (ACS), qui a lancé en série l’appareil SuperJet-100. Il faut aller chercher l’explication dans l’interdiction que le consortium américain Boeing, ancien consultant officiel des ACS, a imposé à la fabrication de SuperJet pour plus de 130 passagers. Cela a été fait pour que l’avion russe ne puisse concurrencer les appareils américains, rapporte le journal Kommersant ce vendredi.
Or il s’agit de trouver sa niche dans le segment le plus demandé de l’industrie aéronautique mondiale, souligne le rédacteur en chef du portail AVIA.RU Roman Goussarov. «Avec un tel projet nous nous engageons dans un segment où la concurrence est très serrée. Ce marché est partagé entre Boeing et Airbus, et il y sera très difficile de réussir pour un novice l’avion «SuperJet-130» devra être un moyen courrier et être à la hauteur des appareils comme A-320 et Boeing-737. Evidemment, à l’avenir, nous devrons opérer une sortie sur ce marché, mais cela après s’être fait un nom», explique-t-il.
Entrée difficile sur le marché des moyens courriers
Aujourd’hui pour Soukhoï, il est important de mettre au point la production en série des SuperJet-100 fiables et de bonne qualité. Et après avoir confirmé sa marque, il pourra entamer son entrée dans un marché difficile et monopolisé de moyens courriers. Et ce ne sera pas le projet SSJ-130, mais un tout à fait nouveau, remarque Roman Goussarov.
Pour le moment l’OAK mène des consultations sur la conception d’un appareil pour 130 passagers, y compris avec le partenaire dans le cadre du projet SSJ-100, Alenia. La part de l’avionneur italien peut passer à 49 % contre 25 % actuellement dans le projet de SSJ-130, s’il est mis en œuvre. En plus d’investir dans le projet, dont le coût est évalué à un milliard de dollars, il devra faire des propositions concernant la production. Alenia est intéressé à ces deux projets, est persuadé l’expert.