La Serbie, qui n'a pas reçu vendredi de statut officiel de candidat à l'adhésion à l'Union européenne, reste attachée à sa politique d'intégration européenne mais n'entend pas reconnaître l'indépendance du Kosovo malgré les pressions, a déclaré le président serbe Boris Tadic.
"Notre politique au Kosovo-Metohija et notre désir d'adhérer à l'Union européenne se croisent, car il y a au sein de l'UE des pays ayant reconnu l'indépendance du Kosovo et qui veulent que la Serbie en fasse de même, directement ou indirectement. La Serbie ne le fera en aucun cas", a déclaré M.Tadic, s'adressant à ses concitoyens.
Dans le même temps, il a averti que la Serbie ne renoncera pas à son avenir européen.
"La Serbie ne peut et ne doit pas renoncer à son avenir européen. Toute autre décision aurait des conséquences à long terme sur la vie des citoyens de la Serbie. Nous appartenons à l'Europe, la Serbie appartient à l'Europe et toute autre solution aurait de graves conséquences", a souligné M.Tadic.
A l'issue du sommet de Bruxelles vendredi, l'UE a décidé de repousser à l'année prochaine toute décision sur l'octroi du statut de candidat à la Serbie. Un coup dur pour le président serbe, qui redoute que cela n'encourage le camp anti-européen dans son pays.
Le 17 février 2008, les autorités albanaises du Kosovo, soutenues par les Etats-Unis et par certains pays membres de l'Union européenne, ont unilatéralement proclamé l'indépendance de cette province serbe. La Serbie conteste la proclamation d'indépendance unilatérale du Kosovo, en le considérant comme sa province méridionale.
