La réponse de l’Europe à l’Iran

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Des sanctions seront introduites à l'égard de 180 compagnies iraniennes et personnes physiques. Mais ces mesures ne font pas l'unanimité au sein de l'Union européenne.

Bruxelles introduit les sanctions supplémentaires à l’égard de la République islamique. L’entente appropriée est intervenue à la séance des chefs des diplomaties des pays de l’UE. Les sanctions sont introduites à l’égard de 180 compagnies iraniennes et personnes privées. Mais il ne s'agit pas des mesures dirigées contre le secteur énergétique et la Banque centrale de l’Iran.  

La décision sur les sanctions supplémentaires a été appliquée deux jours après l’attaque des étudiants iraniens contre l’ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran.  Le scandale diplomatique, la révocation des ambassadeurs du Royaume Uni, des Pays-Bas, de France et d’autres pays de l’UE ont entraîné une nouvelle vague de tensions dans les relations avec la République islamique. Londres et Paris insistaient sur la variante la plus dure.

«Les sanctions auraient dû concerner l’industrie pétrolière iranienne», précise l’expert de l’Institut d’Orient de l’Académie des sciences de Russie Vladimir Sajine. «Mais ce scénario n’arrange pas tous les pays de l’Union européenn. C’était l’initiative de la France, soutenue par la Grande-Bretagne. Les pays comme la Grèce, qui dépendent du pétrole iranien s’y sont opposés. Le saccage de l'Ambassade britannique et la rupture des rapports entre la Grande-Bretagne et l’Iran ont joué, à mon avis, leur rôle».

Pas de rupture complète des relations

Les récentes sanctions ont été adoptées à peu près à l’unanimité. Néanmoins, plusieurs pays de l’Union européenne n’accepteront pas la rupture des relations avec l’Iran, affirme le professeur de la chaire d’études orientales de l’Institut d’Etat des relations internationales Serguei Droujilovski. «L’Italie ne révoquera pas son ambassadeur et n’entreprendra aucune démarche», explique-t-il. «Beaucoup de pays se sont impliqués dans l'économie iranienne. Et cela ne concerne pas seulement le pétrole. Les investissements dans l’économie iranienne sont vraiment très prometteurs. Quant aux sanctions, l’Iran est en fait dans une situation difficile. Selon Téhéran, tant que le pétrole iranien sera livré aux marchés mondiaux, le pays parviendra à surmonter toutes les difficultés».   

Les sanctions approuvées jeudi complètent les mesures appliquées précédemment par l’Union européenne. Ainsi, les Etats-Unis ont frappé à la mi-novembre de sanctions onze compagnies iraniennes en réponse au compte rendu de l’Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA).

Le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué plus d’une fois que l’accentuation des sanctions à l’égard de l’Iran deviendrait à peu près une fin en soi. Il a été souligné qu’en plus du blocage des pourparlers, ces actes entraîneront une escalade militaire. 

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