«Tout est calme à Téhéran. La police a déjà interpellé plusieurs étudiants, qui sont pénétrés aujourd’hui sur le territoire de l’Ambassade de Grande-Bretagne dans la capitale iranienne. Néanmoins, à 20h 30, heure de Moscou, l’action de protestation se poursuivait. Quant à l’information sur la prétendue disparition de documents secrets de l’Ambassade, pour le moment je ne peux pas la confirmer», précise Reza Mogaddasi, le directeur général de l’agence Mehr News.
«La seule chose, que vient de me rapporter notre correspondant se trouvant sur les lieux: certaines notes et lettres officielles, qui se trouvaient dans les locaux de l’Ambassade, ont été détruites ou déchirées. Je ne pense pas que les Anglais aient pu garder des papiers classés dans les locaux de la mission. Ils ont certainement pris leurs précautions, car les rapports entre les deux pays se sont tendus depuis quelques jours. Sans doute, les diplomates britanniques étaient prêts à une telle tournure des événements».
«Je tiens à souligner, d’autre part, qu’il ne faut pas dramatiser les événements», poursuit Reza Mogaddasi. «Il ne s’agit pas de l'occupation de l’Ambassade. Les protestataires ne se posaient pas de tel objectif, ils ne voulaient qu’exprimer leur mécontentement par la position de la Grande-Bretagne à l’égard de l’Iran. Comme on vient de m’apprendre, la police a employé des mesures dures à l’égard des manifestants qui saccageaient la mission diplomatique. La plupart d’entre eux ont été évincés du territoire de l’Ambassade».
«Nous ne disposons pas d’informations sur les blessés. Je noterai que le personnel de la mission diplomatique avait une journée de travail courte et il n’y avait pas d’employés dans la mission. Rien ne menace l’Ambassade britannique à Téhéran», résume le directeur général de l’agence Mehr News.
Lundi, le Conseil d’observation d’Iran a approuvé la loi, votée dimanche par le Parlement iranien, qui réduit les échanges économiques et commerciaux au minimum, ramenant les relations diplomatiques au niveau des chargés d'affaires et prévoyant l'expulsion de l'Ambassadeur britannique dans un délai de deux semaines. Ces démarches sont une réaction de Téhéran aux actions des autorités britanniques. La semaine dernière, Londres a gelé toutes les relations avec les banques iraniennes, car le financement du programme nucléaire du pays se ferait par leur truchement.