De nouvelles technologies d'exploration des gisements en Arctique

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L'Arctique occupe près de 6% de la surface de la planète, mais il pourrait abriter jusqu'à un quart de tous les hydrocarbures du monde.

L'Arctique occupe près de 6% de la surface de la planète, mais il pourrait abriter jusqu'à un quart de tous les hydrocarbures du monde. Selon les instituts d'études géologiques des Etats-Unis et du Danemark, il y a plus de 100 milliards de tonnes équivalent charbon : 30% des réserves mondiales non découvertes de gaz et 13% des réserves de pétrole se trouvent dans les mers arctiques à une profondeur inférieure à 500 mètres. Les réserves prévues de pétrole et de gaz en Arctique dépassent les ressources des régions continentales de tous les océans de la Terre; il existe bien plus de réserves initiales récupérables d'hydrocarbures en Arctique que dans toutes les autres mers de la Russie.

Les gisements arctiques se trouvent dans des conditions géologiques favorables. Selon les documents de la Conférence scientifique internationale "Le pétrole et le gaz du plateau arctique", la concentration industrielle de pétrole et de gaz de la section est prouvée dans un large intervalle stratigraphique des roches sédimentaires.

Des chiffres étonnants ont été évoqués lors de la conférence sur l'exploration du plateau arctique en juin 2010 : avant 1900 la population a consommé seulement 40 milliards de tonnes équivalent pétrole, dans les 70 années suivantes la consommation a augmenté jusqu'à 120 milliards, et jusqu'à 300 milliards de tonnes au cours des 40 dernières années. L'homme moderne consomme chaque année en moyenne 1 tonne équivalent pétrole. Cet indice est relativement stable et ne change pas depuis près d'un demi-siècle. On s'attend à ce que la consommation de pétrole et de gaz demeure à ce niveau pendant les 30-40 prochaines années.

Au rythme actuel de l'exploitation des réserves prouvées, il reste suffisamment de pétrole pour 40 ans, et suffisamment de gaz pour les 70 prochaines années. Robert Dudley, directeur général de BP, a qualifié l'Arctique de dernier territoire pétrogazier inexploré de la planète. L'exploration des ressources d'hydrocarbures immenses de l'Arctique pourrait garantir à la Russie une stabilité économique et une indépendance énergétique à long terme.

L'exploration du plateau d'Arctique occidentale a commencé dans les années 70-80. La saison des travaux est très courte et dure 3-4 mois dans les régions les plus froides. Initialement, les puits étaient forés dans les eaux peu profondes à partir de bateaux réaménagés. En 1980, sur le cargo Sevastopol a commencé la construction du premier dispositif de forage en Arctique, puis le forage était effectué à partir des plate-formes autoélévatrices étrangères. Tous les puits n'ont pas pu être forés à des profondeurs prévues en raison des problèmes techniques et financiers.

Pour l'instant, très peu de régions ont été explorées en Arctique. L'exploration poussée des ressources d'hydrocarbures du plateau continental arctique en Russie a commencé seulement au cours des dernières années. Les scientifiques soviétiques préféraient exploiter le plateau azerbaïdjanais de la mer Caspienne. On manque cruellement de connaissances systématisées sur l'Arctique et ses ressources d'hydrocarbures. Aujourd'hui, près de 94% des ressources d'hydrocarbures découvertes se situent dans la patrie occidentale du plateau arctique russe; dans la partie orientale, sur le versant continental et dans les régions profondes de l'Arctique prédominent les ressources non prouvées.

Selon le traité de 1920, les Etats du littoral (l'URSS, la Norvège, le Danemark avec le Groenland, les Etats-Unis et le Canada) ont partagé l'Arctique en cinq secteurs polaires. En Russie, la rentabilité économique de certains programmes pétrogaziers géants s'est révélée seulement avec le temps. Il suffit de rappeler Ourengoï, qui est en service depuis 30 ans.

Mais l'exploration de l'Arctique est une tâche stratégique de la Russie. Le secteur pétrogazier est très intéressant, car il met en évidence la fusion des questions technologiques et des exigences de l'économie globale. L'économie remet tout à sa place. Dans le cas présent, il suffit simplement de répondre à la question suivante : la Russie a-t-elle besoin du pétrole arctique non prouvé, dont le coût est très élevé, ou vaut-il mieux dépenser de l'argent pour améliorer l'efficacité des méthodes de production de pétrole en surface? Compte tenu de l'intérêt suscité par le projet arctique, la réponse est oui, la Russie en a besoin. Et en cas de problème technique, les technologies ne se feront pas attendre, ce n'est qu'une question de temps, de ressources et de la présence d'une base technologique. D'ailleurs, ce ne sont pas les technologies en soi qui sont importantes, mais la créativité des élaborateurs de ces technologies. Actuellement, il faut en prendre soin et créer des conditions de travail favorables.

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