Les anges sur le toit de la cathédrale Saint-Isaac de Saint-Pétersbourg

Les "Anges avec le flambeau" restaurés ont été replacés sur le toit de la cathédrale Saint-Isaac de Saint-Pétersbourg, après la sculpture de Saint Paul. La statue de 15 tonnes a été transportée dans la nuit dans les rues de Saint-Pétersbourg, des mesures draconiennes sécurisant le convoi, rapporte la Première chaîne de la télévision russe.

Depuis leur création, les anges de cuivre, l’un des meilleurs travaux du sculpteur Ivan Vitali, ne sont jamais descendus sur terre de leur hauteur de 35 mètres, selon la chaîne.

Au XIXe siècle, les flambeaux entre les mains des anges étaient allumés pour célébrer la Résurrection du Christ. Mais au XXIe siècle le piédestal a pourri, l’ossature en fonte a rouillé et l’enveloppe de cuivre s’est usée.

"Ils n’ont pas été restaurés depuis 150 ans. C’est une longue période. Ils ont également connu la guerre. La face sud-ouest de la cathédrale est tournée vers les hauteurs de Poulkovo où se trouvaient les canons allemands, et par conséquent la cathédrale a subi beaucoup de dommages", a déclaré Alexandre Grintsevitch, directeur d’une entreprise de rénovation.

Les anges avec le flambeau ont été descendus du toit de la cathédrale Saint-Isaac il y a cinq ans. Les spécialistes ont été surpris, car même aujourd’hui le procédé utilisé par Ivan Vitali est considéré comme inédit. Il s'agit de la galvanoplastie qui consiste à ne pas couler la statue, mais à l’abouter millimètre par millimètre avec des couches de cuivre.

Initialement, on ignorait comment restaurer les anges. On proposait même de les découper, de les placer dans un musée et d'installer une copie en bronze sur le toit de la cathédrale. Les militaires, les scientifiques et les nanotechnologues sont venus en aide aux restaurateurs.

Et voici que l’œuvre restaurée a quitté les ateliers. Les restaurateurs garantissent que les anges n’auront pas besoin de rénovation pendant près de 100 ans.

Transporter les anges à la place Saint-Isaac a constitué également une opération unique. Car l’ensemble de la sculpture, même démontée, est immense: pratiquement trois fois la taille d'un homme. C'était un travail de précision, ainsi que dangereux, vu qu’il a été nécessaire de franchir des ponts de Saint-Pétersbourg.