Syrie: une ingérence militaire étrangère exclue (chef de la diplomatie)

Il n'y aura pas de guerre ni d'ingérence militaire extérieure en Syrie, a affirmé lundi devant les journalistes à Damas le ministre syrien des Affaires Etrangères Walid Mouallem.

"Selon nos évaluations et notre information, il n'y aura en Syrie ni guerre ni ingérence militaire extérieure", a dit le ministre, en ajoutant que le maximum qui puisse arriver, ce seraient des sanctions économiques et, peut-être, politiques.

Dans le même temps, le ministre a relevé que des forces extérieures, notamment dans les pays voisins de la Syrie, ne cessaient de livrer des armes aux groupes terroristes sur le territoire syrien, en les finançant et en entraînant leurs activistes.

M.Mouallem a accusé la Ligue arabe de refuser de reconnaître la présence en Syrie de "groupes terroristes" responsables de la violence dans le pays.

Et d'ajouter que la Ligue exigeait en même temps le retrait unilatéral de l'armée syrienne des villes gagnées par les troubles.

"On ne peut faire cesser la violence d'un seul côté", a-t-il averti.

La Ligue arabe a adopté dimanche des sanctions économiques contre la Syrie parce qu'elle n'avait pas respecté un ultimatum lui enjoignant d'accepter la présence d'observateurs arabes et de cesser de réprimer les manifestants opposés au régime de Damas.

Depuis la mi-mars, la Syrie est secouée par un mouvement de contestation du régime en place. Selon l'Onu, la répression de la révolte y aurait déjà fait plus de 3.500 morts. Damas dément se chiffre et affirme que le pays est en proie à des bandes armées financées depuis l'étranger.