Gazprom et les compagnies allemandes, les perspectives de coopération

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La coopération russo-allemande dans le secteur énergétique entre dans une nouvelle ère d’évolution. Il existe plusieurs preuves à cela.

La coopération russo-allemande dans le secteur énergétique entre dans une nouvelle ère d’évolution. Il existe plusieurs preuves à cela. Début septembre, la société russe Gazprom a commencé à acheminer le gaz par le gazoduc Nord Stream qui a connecté la Russie et l’Allemagne en contournant l’Ukraine. Ce gazoduc est un tout nouvel itinéraire d’exportation du gaz russe en Europe. Il passe à travers la mer Baltique en reliant la baie Portovaïa et le littoral allemand près de Greifswald. Deux sociétés allemandes font partie des actionnaires de Nord Stream. Il s’agit de Wintershall Holding et d’E.ON Ruhrgas.

Le début du transport de gaz naturel est prévu pour la fin de l’année. La construction du second tube parallèle sera terminée l’année prochaine. Après l’achèvement de la construction des deux tubes, le Nord Stream pourra acheminer de Russie en Europe 55 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an, ce qui est suffisant pour alimenter en gaz 26 millions de foyers. L’Allemagne sera le principal consommateur de gaz. Ce sera également le cas de la France, des Pays-Bas, de la Grande-Bretagne, du Danemark et d’autres pays de l’UE.

Cette année, un autre projet russe, South Stream, a également été soutenu par les partenaires allemands. Le groupe allemand BASF s’est joint au projet. Gazprom, l’italien ENI, le français EDF et BASF construiront un gazoduc à travers la mer Noire. Le groupe allemand a reçu une part de 15% dans le projet et a alloué à la construction près de 2 millions d’euros.

BASF est bien connu en Russie, il y travaille depuis 1874, a fait remarquer le premier ministre russe Vladimir Poutine lors d’une réunion avec la direction du groupe.

«BASF travaille très activement et c’est l’un des principaux investisseurs dans l’économie russe. Vous prenez part au Nord Stream et je suis heureux que vous ayez jugé utile de participer au South Stream. Je suis heureux de constater le soutien du gouvernement allemand de votre participation au South Stream, je veux également parler de la position de la chancelière fédérale Angela Merkel».

La partie allemande n’a pas l’intention de faire tarder le processus. Le chef de Gazprom Alexeï Miller et le président de BASF Jürgen Hambrecht ont expliqué que dans des projets aussi importants il était convenu de signer d’abord un mémorandum de compréhension, puis d’élaborer les détails et se préparer à la signature du contrat et de l’accord. Les dirigeants des sociétés ont assuré que cela arriverait avant la fin de l’année. « Je voudrais souligner qu’auparavant la signature d’un mémorandum de compréhension était toujours suivie par la signature des contrats entre nous. Prenez l’exemple de la création et du développement du Nord Stream. Nous suivrons la même voie », a déclaré Jürgen Hambrecht.

Les délais de l’entrée en service du South Stream sont fixés depuis longtemps. La mise en service du premier tube du gazoduc aura lieu le 30 décembre 2015. Le South Stream fonctionnera à plein régime en 2018. Ce gazoduc acheminera en Europe 63 milliards de mètres cubes de gaz par an.

La Russie demeure un fournisseur fiable de gaz en Europe depuis plusieurs décennies. Et l’adhésion du géant chimique allemand au projet russe en est une nouvelle preuve, a fait remarquer Vladimir Poutine.

« C’est un événement très important compte tenu des processus actuels sur les marchés énergétiques internationaux. C’est un signal de stabilité ».

Le South Stream garantira un approvisionnement énergétique stable de toute l’Europe. En partant de Novorossisk, le gazoduc passera par la mer Noire et remontera à la surface à Varna, en Bulgarie. Cependant, il existe l’alternative d’une sortie en Roumanie. Depuis la Bulgarie (ou la Roumanie) le premier tube alimentera la Serbie, la Hongrie et la Slovénie, et le second acheminera le gaz en Grèce et en Italie. La Russie a déjà signé avec ces pays des accords intergouvernementaux pour la construction du gazoduc sur leurs territoires.

La consommation de gaz en Europe augmente à nouveau et pour l’instant cette tendance se maintient. Le gaz est la plus propre des ressources fossiles. Et dans la conscience publique il paraît plus sûr que le nucléaire pacifique. De plus, le gaz est plus bon marché et plus sûr que les sources d’énergie renouvelables, ce qui est important pour la croissance économique, et plus écologique que le pétrole et le charbon. Enfin, ses réserves sont suffisantes pour une planification de la balance énergétique pour des décennies à venir.

La Russie possède d’immenses réserves de gaz. Prenons l’exemple de la péninsule du Yamal au nord. Les réserves de ce réservoir géant sont estimées à 360 milliards de mètres cubes de gaz par an, qui plus est à long terme. Les gisements riches et nombreux de gaz existent et sont déjà exploités en Sibérie. Dans l’ensemble, les réserves prouvées de gaz russe sont supérieures de 50% par rapport à l’Iran, 7 fois supérieures par rapport au Turkménistan et 9-10 fois supérieures par rapport aux pays tels que le Nigéria, l’Algérie ou le Venezuela. L’exploitation des gisements gaziers en Arctique débute également. Il s’agit du plus grand dépôt énergétique du monde qui contient d’immenses ressources du combustible de l’avenir. L’Europe a besoin du gaz russe. La Russie doit coopérer avec les partenaires européens. Le dialogue énergétique russo-allemand est un bon exemple d’une telle coopération.

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