Des passions non politiques

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Les hommes politiques aiment aussi s'adonner à des activités artistiques, en particulier la chanson. Silvio Berlusconi vient ainsi de sortir son quatrième album, Hugo Chavez aime les chants folkloriques vénézuéliens, etc.

L'activité créatrice à la place de l'activité politique, assez souvent des hommes politiques connus font ce genre de virage dans leur carrière. D'ailleurs, certains d’entre eux arrivent à cumuler l'art et la politique. 

Une nouvelle vie artistique

Naturellement, le nom de Silvio Berlusconi vient à l’esprit tout de suite. Il a quitté son poste du Premier-ministre  le 13 novembre et huit jours plus tard, il faisait déjà paraître un disque de 11 titres. Silvio Berlusconi est l'auteur des chansons qui sont interpêtés par le compositeur et le chanteur Mariano Apicella. Le tandem s'est formé il y a longtemps. «Le Vrai amour» est déjà leur quatrième disque, et le cinquième est en préparation. Quand Berlusconi était encore en politique, cela ne l’empêchait jamais de se consacrer à la poésie ou d’interpréter ses chansons.

«Je pense qu'après avoir quitté la politique Berlusconi a décidé de s’exprimer de cette façon. Parmi les politiciens, il était charismatique, peu ordinaire et imprévisible dans ses actions et dans ses décisions. Je lui souhaite une bonne santé pour jouir de l’argent qu'il a gagné et des possibilités qui s'offre à lui aujourd'hui!», a déclaré avec sympathie le producteur russe, Yosif Prigojine.

Une passion partagée

La musique est la passion d'un certain nombre d'hommes politiques. On peut évoquer le président du Venezuela Hugo Chavez qui adore chanter les chansons folkloriques de son  pays. L'ancien Premier-ministre du Japon Junichiro Koizumi, lui, est un fan d'Elvis Presley et il lui est arrivé d’interpréter des hits du roi du rock-and-roll américain, et parfois, en duo avec l'ex-ministre des Affaires Etrangères australien, Alexandre Downer. Il y a quelques années, Ferenc Gyurcsany, alors Premier-ministre de la Hongrie, a enregistré une vidéo où il chantait et dansait un disco effréné.

Les hommes d'État russes ne font pas exception parmi les politiciens-mélomanes. Feu Victor Tchernomyrdine, qui était chef du gouvernement russe dans les années 90, jouait de l'accordéon avec une telle chaleur! 

La musique ne fait pas l'homme

Cependant, si quelqu'un essaie d’évaluer le comportement des hommes d'État en fonction de leur goûts musicaux, cela n'aura que peu de sens. «Il n'y a pas de lien direct, bien que l'on puisse quand même remarquer certaines choses», a noté Artemy Troitsky, un journaliste et critique de rock.

«Je ne pense pas qu’il faille tirer des conclusions sérieuses sur l'aspect moral et l'orientation politique des personnes en fonction de la musique qu’elles préfèrent. On sait qu'Hitler aimait beaucoup la musique classique, en particulier, Wagner. Son goût n’est pas mauvais, mais cela ne change pas notre attitude envers Hitler. Je suppose que d'autres dictateurs et tyrans avaient de bons goûts musicaux.

D'autre part, plusieurs politiciens libéraux ont des goûts musicaux que l'on pourrait qualifier de peu recherchés. Parfois, il y a quelques liens entre l'image de l'homme politique et sa musique préférée. Je me rappelle que Bill Clinton qui aimait les compromis, était un passionné de jazz léger, interprété par le saxophoniste Kenny Gee. C'est une musique sentimentale et peu compliquée.»

Le temps passe, les gens changent et leurs goûts changent aussi. Vladimir Poutine qui aimait autrefois les chansons militaires, a pris goût pour le chant lyrique. Tous ceux qui l’on entendu chanter il y a un an lors d’une soirée caritative la chanson américaine, Blueberry Hill, le confirmeront.

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