Bouclier antimissile: Moscou pourrait se retirer du traité START (Medvedev)

© RIA Novosti . Mihail Klementiev / Accéder à la base multimédiaDmitri Medvedev
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La Russie pourrait se retirer du Traité russo-américain de réduction des armes stratégiques (START) suite aux récentes évolutions autour du bouclier antimissile de l'Otan en Europe, a déclaré mercredi le président russe Dmitri Medvedev.

La Russie pourrait se retirer du Traité russo-américain de réduction des armes stratégiques (START), suite aux récentes évolutions autour du bouclier antimissile de l'Otan en Europe, a déclaré mercredi le président russe Dmitri Medvedev.

"Compte tenu du lien étroit entre les armements stratégiques offensifs et défensifs, notre pays peut avoir des raisons de se retirer du traité START. Cela correspond à l'esprit du traité", a indiqué M.Medvedev.

Entré en vigueur le 5 février 2011, le Traité de réduction des armes stratégiques offensives (START) fait le lien, dans son préambule, entre les armements stratégiques (nucléaires) défensifs et offensifs. Lors de la signature du Traité, Moscou avait fait une déclaration spéciale indiquant que la Russie se retirerait du traité si le système américain de défense antimissile portait atteinte à ses intérêts nationaux.

Le Traité START prévoit un maximum de 1.550 ogives nucléaires déployées pour chacun des deux pays. Selon le département d'Etat américain, les Etats-Unis comptaient 822 missiles balistiques terrestres et navals déployés ainsi que des bombardiers lourds équipés de 1.790 ogives nucléaires au 1er septembre 2011, alors que la Russie en avait 516 (1.566 ogives nucléaires).

Les Etats-Unis envisagent de déployer, de 2015 à 2020, une troisième zone de positionnement de leur système de défense antimissile en Europe. Moscou s'oppose à ce projet, considérant que la mise en place d'un bouclier antimissile à proximité de ses frontières vise ses forces nucléaires. La Russie et les Etats-Unis avaient convenu, lors du sommet de l'Otan de Lisbonne en 2010, de coopérer dans le domaine de la défense antimissile européenne. Le partenariat était toutefois resté lettre morte, Washington refusant de garantir que le futur bouclier ne menacerait pas le potentiel nucléaire russe.

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